Apocalypsis – T3 Le cavalier noir – Eli Esseriam

apocalypsis-tome-3----cavalier-noir--maximilian-388142-250-4004ème de couv’

Maximilian Von Abbetz, le Cavalier Noir, est issu d’une famille autrichienne richissime, ayant su tirer profit du nazisme. Orgueilleux, cynique et charismatique, il ne fréquente que l’élite. Il jouit d’une popularité inquiétante, d’un pouvoir de séduction surnaturel qui ne laisse personne insensible ; hormis sa jeune sœur qui, souffrant de cécité, restera la seule à l’aimer pour ce qu’il est réellement. Son don réside dans son apparence, qui prend les traits de l’objet de désir de celui qui le regarde. Adulé, vénéré, il pousse les êtres qui l’entourent aux pires exactions. Personne ne semble connaître son véritable visage, si tant est qu’il en ait un.

Mon ressenti de lecture…

Maximilian Von Abbetz… 3ème cavalier de l’Apocalypse qui s’ignore… Rien que son nom (oserai-je dire son titre) nous donne un aperçu de son personnage… un ego surdimensionné, l’impertinence de la beauté, une condescendance sans égale, un dédain de l’autre détestable, un goût plus que certain pour la décadence, l’épicurisme et la luxure,  un égoïsme empreint de l’argent de la cuillère qu’on lui a fourrée dans la bouche à la naissance…

Bien sûr qu’il n’est pas que le beau gosse riche à qui tout sourit… les belles apparences cachent parfois de lourdes violences et cruautés… L’existence de Maximilian n’en est pas exempt… loin de là… et ce qui rendait le jeune homme encore plus monstrueux que son bourreau, celui-ci va s’en servir pour retourner le miroir et donner une autre foi à son pouvoir… Par amour pour Silke, sa sœur jumelle, son garde-fou… ou pour lui-même… Il finira par se projeter dans le rôle de « l’exécuteur testamentaire de l’Univers ».

On adore détester Maximilian, on épie la faiblesse qui sera la sienne et le rendra plus sympathique et nous rassurera sur la nature humaine.

Nous en sommes au 3ème volet, la Famine, et je dois dire que le schéma narratif répétitif commence à me lasser : Un jeune ado, un don époustouflant. Découverte, euphorie, maîtrise et hop, on se prépare à participer à l’Apocalypse, sans trop savoir où l’on met les pieds, mais avec la fougue et l’insolence de la jeunesse. OK, il est nécessaire, mais je me dis que, heureusement, les cavaliers ne sont que quatre.

Mais j’ai retrouvé avec délice la plume acide et cruelle de l’auteur, qui manie avec une magistrale maestria un vocabulaire des plus incisifs et savoureux à l’esprit cynique qui est le mien… Son talent ne se dément pas au fil des volumes, chaque page est riche de mots savamment pesés dont on pourrait retirer une citation à mettre en exergue. Les vérités philosophiques jonglent habilement avec l’exercice des travers humains dans notre société moderne. Une subtile analyse et critique de notre monde déliquescent qui, assénée par un ado élevé dans un esprit d’apparat et de bienséance et se délectant d’humour ténébreux, procure un malaise des plus jouissifs.

Il ne manque que la rencontre avec le dernier Cavalier, avant de prendre part à l’Apocalypse… rendez-vous avec Elias, le Cavalier pâle… en espérant que sa couleur ne soit pas le reflet de son histoire…

Citations autour du Tome 1 – Alice

Citations autour du Tome 2 – Edo

Citations autour de Apocalypsis – T3 Le cavalier noir – Eli Esseriam

Note: 4/5

blognote parmeblognote parmeblognote parmeblognote parmeblognote parmenot

11 réflexions au sujet de « Apocalypsis – T3 Le cavalier noir – Eli Esseriam »

Laisser un commentaire