Par accident – Harlan Coben

Harlan Coben - Par accident (2018)

Harlan Coben – Par accident (2018)

blognote 4

4ème de couv’…

L’officier Napoleon Dumas n’obéit qu’à une seule loi, la sienne.

Quand on retrouve sur la scène de meurtre d’un policier les empreintes de Maura, son amour de lycée disparue il y a quinze ans, c’est selon ses règles que Nap est décidé à enquêter.

Les coïncidences semblent bien trop nombreuses dans cette affaire: peu avant la disparition de Maura, Leo, le frère jumeau de Nap, et sa petite amie Diana avaient été retrouvés morts sur la voie ferrée. Un double suicide auquel Nap n’a jamais cru. Or Rex, l’officier qui vient de mourir, était aussi un de leurs camarades de lycée.

Que s’est-il passé à l’époque? Quel lien unissait ces quatre adolescents? Nap n’a jamais perdu l’espoir de retrouver Maura et de découvrir la vérité sur la mort de son frère.

Mais est-il prêt à tout entendre?

Mon ressenti de lecture…

Je suis une habituée des romans d’Harlan Coben. En fait, je les ai tous et tous lus (sauf ceux avec les Bolitar mais bon, on ne peut pas tout aimer!) et en général, une lecture d’Harlan Coben se situe majoritairement dans la moyenne. Mais là, avec Par accident, je dois bien avouer que j’ai été captivée du début jusqu’à la fin!

Un cru excellent!

Napoleon, dit Nap, est devenu policier pour faire respecter la Loi mais cela ne l’empêche pas de prendre quelques libertés avec elle pour que justice soit rendue. C’est un personnage passionnant, abrupt, au caractère bien trempé, taiseux, têtu et persévérant.

Il est touchant également quand ce grand garçon, quinze après, n’a toujours pas oublié son premier amour, Maura, et qu’il est prêt à tout pour élucider les circonstances de sa disparition.
Il faut dire que des nuages sombres de son passé, il n’y a pas que sa petite amie ayant pris la poudre d’escampette. À la même époque, son frère jumeau et sa tendre amie ont été retrouvés, morts, déchiquetés par un train. Et la thèse du double suicide n’a jamais satisfait Nap.
Un peu trop de morts, de disparitions et de mystère planent sur ses anciens amis de lycée et quand les empreintes de Maura sont retrouvées sur une scène de crime, Nap n’hésite pas, il se lance dans une enquête qui le ramènera bien loin en arrière, à ses risques et périls.

Faut-il toujours connaître la vérité? Même si elle est déplaisante? Nap en fera l’amère expérience.

L’intrigue est intéressante, elle vous happe dès le départ, vous entraîne sur diverses pistes, vous incite à considérer d’un œil plus critique ce qui apparaît, de prime abord, comme un délire de jeunes en quête d’excitation. Ce nouveau rebondissement dans la disparition de Maura oblige Nap à bousculer ses proches, à raviver les souffrances du deuil, de l’absence, de l’ignorance. Et chacun protège ses propres secrets pour se préserver. Mais Nap ne lâche rien. Quinze ans, c’est trop, c’est bien assez et si c’est l’occasion de tourner enfin cette page de l’adolescence avortée, qu’importe quelques accrochages…
L’auteur nous parle des secrets, des non-dits, de la loyauté accordée à l’un qui est traîtrise aux yeux de l’autre, de la culpabilité, de la solidarité qui unie les individus ayant perdu un proche mais de la douleur qui isole sans cesse.
Nap parle à son frère tout le long du récit, comme si ce frère jumeau était à ses côtés, silencieux mais toujours bien présent. Une marque d’un travail de deuil inachevé ou du fort lien de gémellité, qu’importe, Nap nous prouvera qu’on ne connaît jamais totalement quelqu’un…

À noter: un clin d’œil à l’un des personnages récurrents de l’auteur avec un passage éclair d’un Myron Bolitar au mieux de sa forme!

Et c’est ce qu’est également Harlan Coben, avec ce roman aux personnages attachants et à l’histoire prenante pour un très agréable moment de lecture.

Citations…

« Il paraît que la première étape du deuil, c’est le déni. Pour avoir souvent joué les porteurs de mauvaises nouvelles, je sais que ça n’est pas vrai. La première étape est une prise de conscience totale et immédiate. Dès qu’on apprend la nouvelle, on sait que c’est irréversible, que la mort est définitive, que votre monde s’écroule et que plus rien ne sera plus comme avant. Le tout en quelques secondes. La sidération se propage dans vos veines, vous submerge. Vos jambes flageolent. Votre corps tout entier est prêt à lâcher. Vous avez envie de vous rouler en boule. De vous jeter dans un puits sans fond. 
C’est là qu’intervient le déni. 
Le déni vous sauve, il dresse une barrière de protection. Le déni vous empoigne avant que vous ne sautiez dans le précipice. Votre main repose sur un poêle chaud. Le déni vous fait la retirer. »

« Pour moi, une bibliothèque, c’est un peu comme une cathédrale, un lieu de recueillement à la gloire du savoir, un sanctuaire où livres et enseignement sont élevés au rang de religion. »

« Chaque nuit de ma misérable, de mon inutile existence. Je passe et repasse dans ma tête les événements de cette soirée et je marchande avec Dieu; je pense à tout ce que je donnerais, à toutes les tortures que je serais prêt à endurer pour pouvoir revenir en arrière et réécrire l’histoire. »

« J’ai passé beaucoup de temps sur la route. À bouger, à me cacher, toujours sur le qui-vive. Pratiquement toute ma vie d’adulte. La seule vie que j’aie connue. La course perpétuelle. J’avais tellement l’habitude de fuir, de me planquer, que j’étais incapable de me détendre. Ce n’était pas au programme. Quelque part, j’étais en mode survie, et cela m’arrangeait. »

« C’est ça, l’investigation. On persévère même quand on a l’impression de perdre son temps et son énergie. »

« Comme elle dit souvent aux femmes victimes de violence: « Le courage, on le trouve trop tard, mais il n’est jamais trop tard, et, oui, c’est une contradiction. » »

« C’est une soif, une déchirure, un arrachement, une guérison. C’est rude et caressant. C’est doux, c’est violent. C’est une danse, c’est un assaut. C’est intense, féroce et presque intolérablement tendre. »

Blog Note 4

 

 

The Bear Memoria

7 réflexions au sujet de « Par accident – Harlan Coben »

      • Il en faut aussi, moi je me garde des Agatha Raisin, les H Potter devenant de plus en plus sombre au fil des tomes, je ne vais pas les relire (après le 2) pour me détendre 😀

      • La lecture purement récréative est aussi un plaisir, même si c’est rarement un gros coup de coeur que je réserve à des lectures plus « denses »…

      • On a rarement des coups de coeur dans ce genre de lecture, mais les miracles existent et j’en ai déjà eu un !! Avec un Legardinier, où Yvan m’avait quasi mit le révolver sur la tempe (j’exagère, hein) pour que je le lise. Et il avait raison, le bougre !

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