« Il paraît que la première étape du deuil, c’est le déni. Pour avoir souvent joué les porteurs de mauvaises nouvelles, je sais que ça n’est pas vrai. La première étape est une prise de conscience totale et immédiate. Dès qu’on apprend la nouvelle, on sait que c’est irréversible, que la mort est définitive, que votre monde s’écroule et que plus rien ne sera plus comme avant. Le tout en quelques secondes. La sidération se propage dans vos veines, vous submerge. Vos jambes flageolent. Votre corps tout entier est prêt à lâcher. Vous avez envie de vous rouler en boule. De vous jeter dans un puits sans fond.
C’est là qu’intervient le déni.
Le déni vous sauve, il dresse une barrière de protection. Le déni vous empoigne avant que vous ne sautiez dans le précipice. Votre main repose sur un poêle chaud. Le déni vous fait la retirer. »
Par accident – Harlan Coben