Jack Reacher T12 – L’espoir fait vivre – Lee Child

Lee Child - L'espoir fait vivre

Lee Child – Jack Reacher T12 – L’espoir fait vivre (2011)

blognote 3

4ème de couv’…

Jack Reacher n’est pas un homme compliqué: une brosse à dents (pliable), un passeport (périmé) et la liberté (absolue) de bourlinguer à sa guise, il ne demande rien de plus.

Débarqué dans la ville de Despair au Colorado, aux deux tiers de son beau projet de traversée diagonale du pays, Reacher se voit pourtant jeté en prison puis expulsé manu militari, et renvoyé là d’où il venait.

Sans explication.

C’est le meilleur moyen d’aiguiser sa curiosité: que se passe-t-il donc à Despair qui mérite d’être si bien caché? Et surtout: qui oserait croire que Reacher accepte d’obéir à quiconque – pire, de renoncer à une belle diagonale?

Mon ressenti de lecture…

Douzième volet des aventures de Jack Reacher. Lui, tout ce qu’il veut, c’est balader. Découvrir son propre pays alors qu’il a passé la majorité de sa vie dans des bases militaires à l’étranger. Mais le danger a une fâcheuse tendance à lui coller aux basques. Et il faut bien dire qu’il ne faut pas le titiller, le Reacher.
Alors quand il est ramené rudement aux frontières de la ville de Despair sans aucune raison valable, la boîte de Pandore ne restera pas longtemps close devant la curiosité de Jack Reacher…

Ooohhh je vous entends déjà: La voilà qui revient avec son chouchou, Lee Child. Elle va encore s’extasier sur cet ancien de la Police Militaire américaine, qui mesure plus d’un mètre quatre vingt dix, est blond aux yeux bleus, habité de toute la rigueur d’une vie passée dans l’armée et par une conception pure de la justice, telle que la loi ne peut pas forcément l’appliquer.
Elle n’oubliera pas de rappeler qu’il est tout en muscles mais qu’il en a pas mal aussi dans le crâne, que Reacher a quitté l’armée car elle ne pouvait plus rien lui apporter et que depuis, il vadrouille au gré de ses envies.
Oui, on sait, elle nous le rabâche à chaque tome qu’elle craque pour son esprit vif et ses muscles affûtés, que Jack Reacher est un loup solitaire peu prolixe, se contentant d’un confort spartiate, qui intériorise énormément mais qu’il ne faut pas le chercher!

Ok, vous savez déjà tout cela… Mais ce n’est pas une raison pour adorer aveuglément chacune de ses péripéties! La preuve! Avec L’espoir fait vivre, je me suis ennuyée. Et oui… pour une fois!
Trop de planques, trop d’attentes entre deux actions, pas assez d’indices pour maintenir la pression. Reacher rampe beaucoup dans le désert pour découvrir ce que cache Despair. De nuit, de préférence. Il en avale beaucoup de la poussière de la route. Et à peine rentré à Hope, le pendant de Despair, ville un peu plus accueillante toutefois, c’est pour mieux planifier une nouvelle incursion sur le territoire interdit!

Portrait d’une Amérique profonde, quand une ville peut encore être aux mains d’un seul homme, celui qui offre le travail nécessaire pour la survie de touts ses habitants. La toute-puissance quasi médiévale qui instaure le droit de vie, de mort, de trafics et de profit. L’économie locale qui paralyse toute velléité de rébellion. L’emprise est totale et l’étranger, non désiré, banni à peine a-t-il commandé un café.
Jack Reacher ne trouvera aucun soutien dans son entreprise.
À l’exception de Vaughan, flic de Hope, accessoirement jolie blonde, et terriblement têtue, qui ne va pas se contenter de jouer les chauffeurs pour Reacher.
Mais diantre, quel mystère plane sur cette ville de Despair et de son usine de recyclage de métaux? Et pourquoi un poste de l’armée en surveille-t-il un des accès?

Ce n’est pas le meilleur Jack Reacher, c’est clair. Il y a bien quelques bagarres, des incursions sportives, quelques bâtiments qui explosent, mais non, ce n’est pas son meilleur…

Mais je suis fan du personnage et personne ne peut être au top tout le temps, non?
Qu’importe, je serai au rendez-vous de sa prochaine sortie, Bienvenue à Mother’s Rest, la semaine prochaine!

Citations…

« Je ne suis pas vraiment un stoïque. Zénon prêchait d’accepter passivement son destin. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas très passif. J’ai à cœur de relever les défis. »

« Le cliché veut que les flics s’arrêtent toujours prendre des beignets dans une cafétéria avant et après le travail, mais si les clichés sont des clichés, c’est parce qu’ils correspondent souvent à la vérité. »

« – Baissez un peu la garde, Zénon (…)
– Les stoïques se doivent d’être résignés. Le stoïcisme est fondé sur l’acceptation inconditionnelle des destinées. C’est Zénon qui l’a dit.
– Votre destin est de retourner à Hope. Zénon se fiche que ce soit à pied ou en voiture. »

« On se demande donc pourquoi vous voulez tant savoir ce qui se passe ici.

— Moi, je me demande pourquoi vous tenez tant à le cacher.

En plus, je n’aime pas les villes sous la coupe d’un seul business, ajouta Reacher. Je n’aime pas les systèmes féodaux. Je n’aime pas les gros patrons satisfaits qui régentent la vie des autres. Et je n’aime pas voir les gens brisés au point de l’accepter. »

« Reacher n’aimait pas les foules.
Il appréciait la solitude et était légèrement agoraphobe, ce qui ne signifiait pas pour autant qu’il eût peur des grands espaces déserts. Une idée fausse, très répandue.
Il adorait les grands espaces.
Il avait plutôt un léger problème d’agora, ce vieux terme grec désignant un marché public bondé. Les foules livrées à elles-mêmes sont (…) dangereuses. »

« (…) il avait vu ce dont sont capables des foules en colère. Il avait vu l’instinct grégaire à l’œuvre: l’anonymat, la dissipation des inhibitions, les permissions implicites de l’action collective. Il savait combien une foule en colère est l’animal le plus dangereux que la terre ait jamais porté. »

« Nous sommes tous athées. Vous ne croyez ni en Zeus, ni en Thor, Neptune, César Auguste, Mars, Vénus ou Râ, le dieu solaire. Vous rejetez mille dieux. Pourquoi ça vous dérangerait que quelqu’un en rejette mille et uns? »

« Les instructeurs de Fort Rucker disaient: soyez sceptique, mais pas trop. Trop de scepticisme mène à la paranoïa et à la paralysie. »

« – (…) Je connais les soldats. Il n’y a pas plus lucide qu’un soldat. On peut essayer, mais on ne peut pas leur raconter de conneries. Pas un instant.
– Pourtant, ils continuent de s’engager.
– Oui, c’est vrai. Ils continuent de s’engager. »

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