Des papillons dans le cœur – Petra Hülsmann

Petra Hülsmann - Des papillons dans le cœur (2018)

Petra Hülsmann – Des papillons dans le cœur (2018)

blognote 3

4ème de couv’…

Fille perdue, cœur à prendre.

La vie de Lena est à son image: nette et rangée.
Jusqu’au jour où, à la veille de ses 30 ans, alors qu’elle s’apprête à se marier, son fiancé Simon lui annonce qu’il est tombé amoureux d’une autre. Comme si ça ne suffisait pas, elle est virée de son travail suite à une étourderie.

Mais il en faut plus pour abattre la jeune femme. Pourtant, ses espoirs sont battus en brèche: elle qui espérait s’épanouir dans une agence de relations publiques, trouve un poste dans la petite librairie de son quartier, tenue par Otto, un vieil homme bougon.

Malgré ses efforts, elle n’est pas non plus du genre à faire tourner la tête des hommes… ce qui ne l’empêche pas d’éprouver un sentiment incompréhensible à l’égard de son colocataire Ben, véritable tombeur doté d’un ego surdimensionné.

Luttant contre cette passion qui la dépasse, elle entame une relation avec Jan, un écrivain, qui remplit tous les critères qu’elle attend chez un homme.
En apparence, du moins…
Décidément, pas facile d’avoir trente ans.

Mon ressenti de lecture…

Envie de légèreté en ce moment, sûrement pour contrecarrer la chape pesante de la chaleur! Et quand j’ai vu passer cette couverture avec des rayonnages de bouquins, un matou et le regard de cette jeune femme, désabusé et qui se perd au loin, je n’ai pas hésité!

Bien m’en a pris car j’ai passé un agréable moment avec Lena et ses camarades!
Lena est une trentenaire dont l’avenir semble tout tracé avec un job, des amis, un mariage à célébrer. Mais c’est sans compter un futur époux qui se fait la malle et la loi des séries enclenchée. Elle se retrouve célibataire sans grand pouvoir de séduction, à la rue, victime de réflexions assassines de la part de son paternel, et perd son travail à cause d’une maladresse. Son monde s’écroule. Elle a 30 ans et doit poser les fondations d’une nouvelle vie.

Comédie romantique emmenée par une jeune femme attendrissante, nature, un peu maladroite, un peu gaffeuse, bourrée d’humour, à la répartie incisive.

Dans ce style de romans, comme pour les productions cinématographiques du genre, le comique de situation et les dialogues occupent une place importante de l’histoire.
Et l’auteur s’est bien amusé avec le duo Ben-Lena dans des joutes verbales piquantes et incisives entre badinage et vacheries bien salées, avec les bougonneries du vieux libraire, Otto, et les délires pseudo intellectuels de l’apprenti auteur, Jan.
Sans oublier le chauffeur de taxi, Knut et son Hell’s Bells d’AC/DC, remède à toutes les humeurs, peu avare de judicieux conseils et confident malgré lui du chaos de l’existence de Lena.

Et l’assassinat sauvage d’un nain de jardin, la scène du bar avec un abus d’Irish Flags ou le dîner arrangé avec Christian sont juste des moments savoureux de franche rigolade!

L’auteur dresse un portrait de beaucoup de trentenaires d’aujourd’hui: pas encore mariés, vivant encore en coloc’ pour certains, à la carrière professionnelle parfois en dents de scie, pas d’enfant, aux ambitions changeantes, aux bitures réconfortantes ou festives, aux conquêtes faciles et aux amours interchangeables.

Même la librairie vieillotte et endormie, tournée vers le passé, va subir les assauts énergiques de Lena et son envie de nouvelle vie. Inutile d’ajouter que j’ai adoré cette ambiance de librairie, à la fois lieu de passage, de vie, de refuge et de tremplin. Et le portrait ironique de l’apprenti-auteur, Jan, très imbu de son talent et de son importance, à la plume improbable, est juste jouissif et n’est pas sans rappeler quelques énergumènes qui hantent les réseaux sociaux. Naaan, je ne nomme personne!

Le personnage d’Otto dénote un peu parmi cette jeunesse indécise mais est tellement touchant par ses silences et ses blessures qu’on ne peut que s’émouvoir de la fin.
J’ai aimé passer quelques moments avec le petit groupe qui gravite autour de Lena.
Même si on connaît forcément le dénouement de ce style de romans, comme le dit R.L Stevenson, « L’important, ce n’est pas la destination, c’est voyage » et je peux vous dire qu’il était très plaisant.

Et c’est tout ce que je demande à une lecture récréative: de la fraîcheur, des sourires et des sentiments!

La morale de cette comédie: pourquoi vouloir devenir un dalmatien racé quand on est un petit bâtard ébouriffé et plein de vie?
Je les aime bien, moi, les petits bâtards ébouriffés comme Lena!
Et comme le dit si bien Knut: « En amour, faut pas se laisser abattre! »

Citation…

« Il existe dans la vie des moments rares où la réponse à une question, la solution à un problème paraissent soudain si évidentes qu’on se demande pourquoi on ne les a pas trouvées depuis longtemps.
Un peu comme les nœuds d’une chaînette qui paraissent impossibles à défaire. Quand on y parvient enfin, on se rend compte que c’était loin d’être aussi difficile qu’on l’avait cru. »

Blog Note 3

The Bear Memoria

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