
Greer Hendricks & Sarah Pekkanen – Une femme entre nous (2018)
4ème de couv’…
À 37 ans, Vanessa découvre que son mari, Richard, a une aventure avec une femme plus jeune. Il la quitte, le divorce est prononcé et Vanessa se retrouve seule, sans aucune perspective.
Ne parvenant pas à se reconstruire, elle se met à nourrir des sentiments dangereux envers Richard et sa nouvelle conquête.
Nellie a une vingtaine d’année. Arrivée il y a peu à Manhattan, elle travaille le soir comme serveuse. Lorsqu’elle rencontre Richard, son existence bascule. Fous amoureux, tous deux décident de se marier.
Mais bientôt, Nellie a la sensation d’être suivie, épiée. Cela aurait-il un rapport avec l’ex-femme de Richard, qui ne peut se résoudre à la séparation?
Mon ressenti de lecture…
Ex-femme à la dérive, future épousée sur un nuage et un homme entre les deux. On pourrait penser le thème du triangle amoureux-haineux éculé, réchauffé, rabâché et c’est en effet ce que j’en ai pensé tout le long des deux cents premières pages, dérivant vers une dépression assurée au rythme de cette femme bafouée, inconsolable, jalouse et, disons-le, assez pathétique.
Mais c’est sans compter le talent de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen qui nous endort bien dans ce schéma classique pour mieux nous secouer par la suite! Si j’avais des doutes sur un personnage, qui se sont vérifiés par la suite, je me suis laissée surprendre par ces dames, jusqu’au bout!
Alors bien entendu, si nous sommes attentifs, des détails sont semés dès le début, avec l’ignorance de l’identité de celle qui relate certains événements, la consommation d’un alcool ou des coïncidences glissées l’air de rien dans le passé de certains personnages. Honnêtement, je les ai mises sur le compte d’une maladresse d’écriture qui accompagnait idéalement l’atmosphère de délire de femme délaissée et bafouée, alors qu’elles prennent tout leur sens par la suite…
L’intrigue tarde révéler sa véritable nature mais ne vous décevra pas. Tel l’effeuillage d’une danse des sept voiles, la vérité vous prendra à revers et vous laissera KO!
Au-delà de la rivalité féminine, les auteurs nous parle de l’équilibre et de la fragilité de l’amour. Vouloir plaire à sa moitié sans se perdre soi, s’épanouir en qualité d’individu tout en étant en couple, ne pas laisser l’autre envahir son espace intime alors que l’intimité caractérise la vie à deux. Les subtilités et les nuances que revêt l’amour sont mises à rude épreuve au quotidien mais ce sentiment doit-il être un champ de bataille pour autant… Greer Hendricks et Sarah Pekkanen nous parlent d’échec conjugal mais ne serait-ce pas plutôt la victoire de l’être sur l’illusion des sentiments?
Ce roman questionne sur le prix que nous sommes prêts à payer pour aimer et se sentir aimé mais l’amour n’est-il pas avant tout un don?
À cause de ce démarrage trompeur, et même s’il l’était pour la bonne cause, ce roman n’a pas été un coup de foudre mais il mérite tout de même diablement votre attention car le machiavélisme des auteurs va vous mener en bateau sur les grandes largeurs!
Citations…
« (…) je n’avais jamais été amoureuse de personne, avant Richard. À ce moment-là, j’ai compris que je n’avais jamais haï personne non plus. »
« Avant ce terrible automne, mon avenir était un éventail de possibilités. Je passais en revue dans ma tête toutes les villes où je pourrais déménager après l’obtention de mon diplôme (…) Je voulais enseigner, je voulais voyager, et je voulais une famille.
Mais au lieu de filer vers mon avenir, j’ai commencé à élaborer des plans pour échapper à mon passé. »
« Je pense que, quelle que soit la relation, on s’imagine toujours former une union avec une autre personne alors qu’en fait il s’agit d’un triangle dont une pointe est contrôlée par un juge silencieux et omniscient, l’arbitre de la réalité. »
« Nous avons tous au plus profond de notre cerveau reptilien une alarme qui nous prévient en cas de danger. Je suis sûre que vous l’avez entendue retentir, ces derniers temps, et que vous n’en avez pas tenu compte. J’ai fait pareil. Vous avez trouvé des excuses. Moi aussi. Alors je vous en prie, quand vous serez seule, écoutez cette alarme. Avant notre mariage, il y a eu plusieurs indices que j’ai choisi d’ignorer, plusieurs hésitations que j’ai balayées d’un revers de la main. Ne faites pas la même erreur que moi. »
Une femme entre nous ? Mais ça fait partouze lesbienne, ça ! 😆 (je vais me faire lyncher et incendier par les défenseurs de la bonne morale ou les « défenseuses » de la liberté d’aimer, moi… ou par Frigide Barjot) 😆
Dans ma PAL mais je ne sais pas quand il passera à la casserole, faudrait leur donner des numéros, et encore, pas sûr que je respecterais l’ordre 😉
Ahah, j’ai pensé la même chose que toi, pour une fois que j’ai les idées mal placées aussi! :p
Naaan, perso, pas de n°, plus tu essayes de m’imposer un ordre ou un schéma et plus cela éveille mon côté rebelle! -_-
On a tous et toutes, à un moment donné, les idées mal placées 😆
L’envie de faire le contraire de ce que l’on nous dit ? Ça m’arrive souvent aussi, sauf si le conseil est pertinent 😉
Je suis d’accord avec toi mais en lecture, malgré la pertinence des arguments, je me rebelle parfois! -_-
Ça rue dans les brancards ! Pourtant, j’arrive à te tenter tout de même 😀
Ah mais c’est clair! Tu es une sorcière! :p
Je vais enfourcher mon balai et venir te jeter un sort pour te punir d’avoir osé proféré pareille insulte ! 😆
Mais euh, c’est chouette les sorcières, ça aime les chats noirs et ça fait chauffer le chaudron! :p
Et ça utilise des plumes avec son goudron ?? 😀
Une sorcière du Far West? Pourquoi pas! :p
Il devait y en avoir, non ?
Sûrement, elles ont suivi les mêmes de courants de migrations que tout le monde, non? Et on parle des esprits sorciers chez les indiens donc on va rajouter un colt au balai de la sorcière! 😀
Oui, rajoutes même une winchester à canon court ! 😀
Toujours partante pour Winchester! Bon ok, pas sûre que je te parle encore de carabine là! O:)
PTDR ! En effet, ce n’est plus la même chose.
3:)