L’œuvre du Diable – Mark Edwards

Mark Edwards – L’œuvre du Diable (2018)

4ème de couv’…

Sophie Greenwood avait rêvé de ce job depuis sa plus tendre enfance.
Pourtant, quand dès le premier jour, une rencontre troublante fait remonter à la surface des souvenirs qu’elle aurait préféré laisser enfouis au fond de sa mémoire, Sophie se demande si elle n’a pas commis une erreur en acceptant ce poste.
Une erreur fatale.

Le doute s’installe.
Que manigance son ambitieuse assistante? Qu’est-il arrivé à son prédécesseur?
Sophie se retrouve le dos au mur lorsque son mari et sa fille sont pris à leur tour dans des événements cauchemardesques.

Prise dans une course contre la montre alors que tout s’écroule autour d’elle, Sophie n’a plus le choix.
Elle doit découvrir la vérité au sujet de son nouvel emploi avant que celui-ci ne lui coûte la vie.

Mon ressenti de lecture…

Sophie adore sa fille mais être maman au foyer lui pèse. Décrocher le job de ses rêves dans la maison d’édition qu’elle vénère depuis l’enfance l’enchante et c’est motivée qu’elle reprend le chemin du travail. Mais que d’obstacles, de soucis et de stress et de plus en plus d’agressivité dans les attaques. L’engrenage des problèmes l’entraîne sur une pente folle et le danger ne cesse de grandir quand sa famille se retrouve mêlée à son cauchemar.

J’avais les romans de Mark Edwards dans ma liseuse depuis un moment mais ce n’est qu’avec L’œuvre du Diable que je découvre cette plume anglaise.

Thriller psychologique dans le monde du travail, un lieu anxiogène tant les conditions d’exercer son métier se détériorent un peu partout ces dernières années. Mais bon, il y a des limites quand même!
Si nous avons certainement tous eu un collègue de bureau aux dents longues, ne reculant devant rien pour une promotion ou une couverture tirée à soi, Sophie doit faire face à des problèmes de plus en plus prégnants et horribles. De questionnements en doutes, sa peur ne fait que polluer davantage son esprit au fil de la persécution dont elle et sa famille sont l’objet, au fil des agressions de plus en plus violentes.

L’auteur a le chic de nous guider vers une magistrale fausse piste alors qu’au fil des pages, on reste ébahi devant l’ampleur de la situation de Sophie. Et alors qu’elle égrène les souvenirs liés à ses années de fac avec la petite fille de son employeur, l’horizon s’obscurcit jusqu’à ce que l’orage se déchaîne et que les pièces du puzzle se mettent en place.
La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on… certains le préfèrent glacé!

Ce thriller psychologique maintient le suspens jusqu’au bout mais je déplore un démarrage un peu poussif. Une petite centaine de pages en moins et le rythme aurait été plus trépidant et l’histoire, captivante.
Mais l’auteur a su brosser des portraits intéressants avec, par exemple, Cassie, une collègue de travail des plus antipathiques, ou Sophie, qui ne reculera devant rien pour sauver sa famille du naufrage.

Une découverte sympa, même si je ne suis pas totalement convaincue donc je vais lire les autres romans qui dorment dans ma PAL pour asseoir un avis plus ferme sur cet auteur.
Mais une lecture qui remplit le contrat de quelques heures très agréables… et flippantes!

Citations…

« – Il m’aime bien, oui, je le sais. Mais pas assez, pas pour la vie.
– « Pour la vie », c’est un laps de temps un peu long.
Jasmine fixa son regard sur une vitrine où était exposé un mannequin portant un T-shirt de Sid Vicious et de Nancy Spungen.
D’un signe de tête, elle montra les deux punks décédés et dit:
– Eux, ils sont ensemble pour toujours, même si c’est en enfer. »