
Lee Child – Un visiteur pour Ophélie (2001)
4ème de couv’…
Deux séduisantes femmes d’officiers de l’armée américaine ont été sauvagement étouffées avant d’être plongées par leur assassin dans un bain de peinture kaki provenant des stocks de l’armée.
Pour le FBI, le profil du tueur ne fait aucun doute: d’une intelligence supérieure, vivant seul, il connaissait les deux victimes.
Tout le portrait de Jack Reacher qui se retrouve illico dans l’œil du cyclone!
Seul face à un tueur qui prend plaisir à le manipuler, Jack sait qu’il ne dispose que de quelques heures pour arrêter cette machine à tuer et prouver à tous son innocence.
Mon ressenti de lecture…
Un visiteur pour Ophélie est le quatrième volet des aventures de Jack Reacher!
Je ne présente plus mon chouchou, je vous rabats les yeux avec depuis un bout de temps! Si? Bon, ok!
Jack, ancien de la Police Militaire, mesure plus d’un mètre quatre vingt dix, blond aux yeux bleus, avec toute la rigueur d’une vie passée dans l’armée et une conception pure de la justice, telle que la loi ne peut pas forcément l’appliquer, tout en muscles. Il a quitté l’armée car elle ne pouvait plus rien lui apporter et depuis, il vadrouille au gré de ses envies. Mais il semble être un aimant à problèmes… sûrement à cause de la jalousie que sa liberté suscite… allez savoir! L’esprit vif et les muscles affutés, Jack Reacher est un loup solitaire peu prolixe, se contentant d’un confort spartiate mais… faut pas le chercher!
Présentation faite ou refaite, revenons à nos moutons!
Des femmes, anciennes militaires ayant eu maille à partir avec la gente masculine au sein de leur boulot et ayant refusé le vœu de silence, sont retrouvées mortes dans leur bain de peinture kaki, peinture sortie des stocks de l’armée et pas de votre boutique de déco!
Sont quand même culottés ces feds! Pas foutus de trouver un serial killer mais hop, ils ont sous la main un pauvre mec qui correspond au profil du tueur présumé et zou, ils font tout pour que les cubes entrent dans des cylindres!
Heureusement que ce n’est pas un simple pauvre mec… c’est Jack Reacher! Et même si l’épée de Damoclès oscille au dessus de son crâne, notre homme va leur en faire voir des vertes et des pas mûres!
L’intrigue est bien ficelée, ne se dévoile que peu à peu et prend quelques chemins de traverse avant de lever les derniers doutes! L’auteur aborde l’analyse du profilage dans les enquêtes criminelles qui est sujet à caution quand il est mis en balance avec la victimologie mais surtout les faits et déductions logiques dont fait preuve Jack Reacher. On peut dire qu’il est de la vieille école et que cet enseignement a encore de beaux jours devant lui!
Comme d’habitude, un très bon moment de lecture avec Jack Reacher aux prises avec le danger débarquant de tous bords.
Encore une fois, il se met au service de la justice, en fermant un peu les yeux sur la Loi et les méthodes employées… mais comment lui en vouloir?!?
J’adore la manière dont Lee Child manie le scalpel pour décortiquer chaque stratégie de combat de son personnage. Il donnerait presque l’impression que nous, lecteurs, sommes des as de la bagarre!
Dans ce volet, Jack se questionne également sur sa vie personnelle, ce qu’il souhaite en faire, doit-il écouter ses sentiments quitte à sacrifier une part de lui-même? Tout choix engage un renoncement et celui qui s’offre à lui à la croisée des chemins est loin d’être aisé!
Je ne me lasse toujours pas de cette série! Lee Child sait se diversifier au niveau de ses thèmes et de ses intrigues, il étoffe par petites touches le côté personnel de son héros tout en lui conservant sa personnalité de « justicier » solitaire.
Un excellent moment de lecture!
Citations…
« La dynamique urbaine. Le fort qui terrorise le faible, jusqu’à ce qu’il tombe sur un type plus fort qui lui met des bâtons dans les roues pour défendre une cause arbitraire. »
« Il n’était pas là pour lancer une campagne de salut public. Mais il n’allait pas non plus laisser faire n’importe quoi sous son nez. Pas question de se coucher. Il ne s’était jamais couché. »
« Sa batte surgit, passa dans la main droite et s’élança d’un large mouvement du bras vers l’arrière. Double erreur, classique. Lancé de trop loin, un coup met trop longtemps à tomber. Et il avait visé l’estomac. Trop haut ou trop bas, trop facile à esquiver. Mieux vaut frapper la tête ou les genoux. »
« Pour parer un coup de batte, il faut s’approcher le plus vite possible. La force équivaut au poids multiplié par la vitesse. Encore une loi de la dynamique. Comme on ne peut pas changer la masse de la batte, il faut jouer sur la rapidité. S’approcher au maximum pour l’empoigner dès qu’elle amorce son retour vers l’avant. Au quart de seconde près, juste avant le début de l’accélération. Voilà pourquoi un long élan vers l’arrière est une mauvaise idée. Ça retarde le début de l’accélération. Et laisse à l’adversaire le temps de réagir. »
« La nuit, la maison grinçait et craquait de toutes parts, comme pour lui rappeler qu’il fallait s’occuper d’elle. »
« — Il semble beaucoup vous apprécier.
— Non, il a une dette, c’est différent. »
« Je m’attends toujours au pire. C’est le meilleur moyen d’éviter les déceptions, vous ne trouvez pas? »
« Trois psychologues essayant de faire coller leurs schémas abstraits avec une réalité qui se dérobait. Défiés dans leur amour-propre professionnel. Ce n’était pas le moment de les provoquer. »
« — Il faudrait peut-être d’abord que je comprenne ce dont j’ai vraiment envie, reprit-il.
— Vous le savez très bien, rétorqua-t-elle. Tout le monde le sait, intuitivement. Les doutes que vous pouvez ressentir sont juste des parasites qui sont là pour vous empêcher de regarder la vérité en face. »
« Il est temps de choisir, Jack: vous faites la route ou vous posez le sac. On ne peut pas concilier les deux. »
« Et dans la police militaire, on se serre encore plus les coudes. Sans doute parce que le reste de l’armée vous déteste. »
« Elle dormait six heures sur vingt-quatre, de minuit à six heures, un quart de sa vie. Puis elle se levait pour affronter les trois autres quarts. »
« Les pilotes civils tournent en accélérant sur un moteur et en freinant sur l’autre. Ce qui permet des virages en douceur. Les pilotes militaires, eux, se fichent pas mal du confort de leurs passagers. Après tout, ils n’ont pas acheté leurs billets. »
« La vie regorge de situations où il faut décider, juger, évaluer. Il arrive un moment où on y est tellement rodé que ça vient tout seul, même quand on n’en a pas besoin. »
« C’est un fauve en liberté. Il est là, dehors, à rôder parmi ses proies. Il faut le mettre en cage. »
« Personne n’a peur d’un individu isolé. On peut toujours lui opposer la loi du nombre. »
Note: 4/5
Et retrouvez sur le blog: la bibliographie du Môssieur et mes précédents avis!
(liens ci-dessous!)
– Du fond de l’abîme
– Les caves de la Maison Blanche
– Des gages pour l’enfer
– Sans douceur excessive
– La faute à pas de chance
– Elle savait…
– Mission confidentielle: Les origines du mystère Reacher
– Coup de chaud sur la ville
– Jack Reacher Never go back
Lu aussi mais je me souviens plus de rien
C’est parce que tu as eu le privilège de les lire… il y a longtemps, ma vieille! 3:)
Oui, ma vieille, c’est vraiment ça ! PTDR
Héhé… 😉 Je m’inclus dans le lot, tkt! :p
On aura des prix de gros à la pharmacie !!
On est bien assez empoisonné comme ça! Que du naturel! Comme mon arrière-arrière grand-mère qui a vécu jusqu’à 107 ans avec un bon verre de rouge à chaque repas! 3:)
Un verre de rouge SANS sulfites, bien entendu… et une nourriture moins riche, et plus saine, sans aucun doute.
Dans la mesure du possible, si je ne dois pas prendre de médocs, j’évite de le faire… mais pas question de me passer de la pilule du matin ! mdr
Hélas, on ne peut pas tout soigner avec du naturel, pas comme Rika Zaraï qui soignait les cancers avec du jus de carottes.
Je parle de l’entretien quotidien de la machine bien sûr! Je n’aime pas les docs qui traitent juste les symptômes avec un tas de trucs chimiques. Surtout avec mes migraines, il me faut un doc qui voit le patient dans sa globalité car beaucoup de maux peuvent être éradiqués par un changement simple de comportement (alimentaire ou autre). Par ex, tu as des gens qui déclenchent des migraines en mangeant du chocolat. Au lieu de te bourrer d’opiacés, tu supprimes le choco! C’est un raccourci valable pour beaucoup de choses… En priorité: trucs de grand-mère et phyto… -_-
C’est beaucoup plus faciles pour les docteurs de te bourrer de médoc que de prendre le temps de chercher le pourquoi du comment… faut rentabiliser, c’est du business, on reçoit un patient toutes les 10 minutes (parfois, z’ont pas le choix, pas assez de docteur dans al région).
Ma migraine étant changeante, ça va être coton de savoir ce qui la provoque, cette salope !
Jamais moins de 20 mn avec le mien, je l’adorais! Salle d’attente toujours pleine à craquer mais il était tellement bon! 😮
Pfff il y a tellement d’éléments déclencheurs différents pour les migraines que c’est parfois difficile de les cibler! Perso, je peux te citer la chaleur, le fort soleil, le vent/la clim’, le bruit, le stress, la fatigue… les hormones aussi sûrement et je dois en oublier… ah oui, les cons! ^_^
Chez moi, ça varie ! Avant, quand j’étais jeune, peu de temps après ma commotion, époque où les salopes de migraines sont arrivées, c’était après une dure journée d’école, puis j’ai eu ça avec le vin (plus jamais maintenant), avec des pistaches, une fois (plus jamais ensuite), les fortes chaleurs aussi, plus maintenant… les hormones, oui, mais parfois, ça cafouille aussi.
Oh, les cons… j’en ai encore vu tout un troupeau il y a quelques jours….
Tu dois être un terrain d’exploration! ^_^ La migraine doit avoir une liste spéciale « belette » et elle coche au fur et à mesure les soldats agresseurs qui partent à l’attaque de ton crâne!
Pas facile de gérer les migraines… 😦