« Mais de nos jours, en cette époque nouvelle d’impudeur, de confusion et d’immédiateté, il semble qu’aucun détail de nos vies ne soit trop banal ou trop humiliant pour être livré à la publicité et partagé avec la planète tout entière. A l’ère numérique, il importe d’avantage de paraître, même en toute indignité, que de vivre dignement. On attache moins d’importance à nos vrais amis en chair et en os qu’à nos « amis » et autre followers désincarnés sur internet, car ceux-ci entretiennent l’illusion de la célébrité, voire de l’immortalité. Si Descartes vivait de nos jours, il aurait pu écrire: « Je tweete donc je suis. » »
L’affaire Caravaggio – Daniel Silva