
Mary Kubica – Ne pleure pas (2017)
4ème de couv’…
Chicago, en ville.
Esther Vaughan disparaît du jour au lendemain.
Inquiète, Quinn, sa colocataire, prend conscience qu’elle ne sait rien d’Esther: celle-ci a toujours refusé de parler de sa famille, et laisse derrière elle un fouillis qui ne lui ressemble pas – en particulier une lettre qui instille le doute dans l’esprit de Quinn « sainte Esther », comme elle la surnomme, n’est peut-être pas la personne qu’elle croit…
Ailleurs, dans un petit port sur la rive du lac Michigan.
Alex Gallo voit entrer une inconnue dans le café tranquille où il travaille.
Le genre de jeune femme dont la beauté et le charme font qu’elle ne passe pas inaperçue et ne laisse pas indifférent.
Alex a dix-huit ans; il se laisse envoûter en toute innocence…
Mon ressenti de lecture…
Je remercie tout d’abord Lecteurs.com et les éditions Harper Collins pour l’envoi de ce roman.
J’ai adoré Une fille parfaite, beaucoup aimé L’inconnue du quai donc… jamais deux sans trois n’est-ce pas?
Et bien, non.
Incompréhensible! Autant j’ai été captivée par les deux premiers romans de Mary Kubica, autant je me suis grave ennuyée avec Ne pleure pas!
Vous êtes certains que c’est le même auteur? Parce que, franchement, c’est le jour et la nuit!
La recette est la même pourtant: un roman à plusieurs voix sur fond de psychologie et de relations familiales, notamment entre sœurs. On retrouve le thème de la disparition d’une personne qui était déjà celui d’Une fille parfaite. Mais si nous retrouvons des ingrédients similaires, le plat est pourtant insipide et froid.
Le côté thriller est très mal géré et lent, avec des révélations qui arrivent sur le tard et quasiment aucun indice pour mettre le lecteur sur la voie. Pour tout vous dire rien ne se passe avant les trente dernières pages! C’est dire si ma lecture a été poussive! De plus, le portrait psychologique des personnages est creux et sans émotion, exception faite pour Alex peut-être.
Est-ce que cela tient à la jeunesse des personnages? Je ne pense pas car autant Alex est touchant, avec ses 18 ans, son dévouement envers son père, sa souffrance d’avoir été abandonné par sa mère et ses fantasmes maladroits envers la belle étrangère, surnommée Pearl, autant Quinn est… stupide et égotique!
Par exemple, imaginer que sa coloc a effectué 1.500 dollars de retrait en trois jours pour se payer des cocktails… euh, c’est un peu léger sous ce crâne, non?!?
Elle est agaçante, nombriliste et même si elle se soucie de rechercher Esther, elle n’apparaît pas très crédible dans sa fixation et sa paranoïa.
L’action, si on peut parler d’action, se situe dans deux villes différentes, deux intrigues indépendantes qui ne se croisent qu’à la toute fin. Mais avant cette put… de fin, rien. Rien de rien. Aucune consistance, aucun fil conducteur même ténu.
Si Mary Kubica ne met jamais l’accent sur le côté polar ou thriller de ses romans, elle m’a habituée à une étude psychologique poussée de ses personnages, une analyse créant l’empathie et l’attachement, l’envie de tourner les pages, de savoir.
Mais dans ce dernier roman, je n’ai ressenti que du vide.
Je n’ai même pas l’excuse d’une certaine lassitude pour son style en ayant enchaîné ses trois romans car si mes ressentis de lecture ont été publiés ces derniers jours dans l’ordre chronologique de parution, j’ai lu Ne pleure pas en seconde position.
Franchement, je suis perplexe devant ce roman qui n’a rien d’abouti, au contraire de ses deux précédents.
Par contre, je suis très intéressée par le prochain qui sera publié aux States en juin 2017 sous le titre Every last lie car le pitch est très prometteur.
Donc j’espère que Ne pleure pas n’aura été qu’un petit incident de parcours car j’aime beaucoup la plume de cet auteur!
Citations…
« Quant à mon télescope, je ne m’en suis plus servi depuis la fameuse nuit avec Leigh Forney sur la plage. J’avais trop peur d’apercevoir des lambeaux de mes rêves flottant dans l’espace, au milieu des nébuleuses et des nuages de poussière interstellaire. »
« Mon père et ma mère ne s’embrassaient jamais. Ils ne se disputaient pas non plus; c’est le silence qui les a séparés. Ils pouvaient passer des jours à occuper le même espace, à respirer le même oxygène et à rejeter leur dioxyde de carbone dans la même pièce, sans échanger un mot. Et avec moi, c’était pareil. Nous étions tous enfermés dans notre bulle de silence. »
« Mes parents ne s’aimaient pas. L’un des deux, au moins, n’était pas amoureux. L’autre était malheureux. »
Note: 2/5
Retrouver mon avis sur Une fille parfaite, ICI, et L’inconnue du quai, LÀ.
Bon, je note les deux premiers mais pas le dernier ! 😉
Je serais vraiment horrible de te pousser vers le 3ème! 3:)
Oui, je la trouverais forte quand même si tu m’y poussais ! mdr
😉
Idem 😉
Aaahh, je me sens moins seule! 🙂