Le protocole de la crème anglaise – T2 – Imprudence – Gail Carriger

Gail Carriger - Le protocole de la crème anglaise - T2 - Imprudence (2017)

Gail Carriger – Le protocole de la crème anglaise – T2 – Imprudence (2017)

4ème de couv’…

Rue et l’équipage du dirigeable La Coccinelle à la crème sont de retour d’Inde avec des révélations propres à secouer les fondements de la communauté scientifique britannique.

La Reine Victoria a de quoi être agacée: les vampires sont à fleur de peau, et quelque chose ne va pas du côté de la meute de loups-garous locale.
Pour couronner le tout, la meilleure amie de Rue, Primrose, persiste à se fiancer à un militaire peu recommandable.

Mais Rue a également des problèmes personnels. Son père vampire est en colère, son père loup-garou est fou, et sa tapageuse mère est tout à la fois.
Mais, le pire, c’est que Rue commence à comprendre ce qui se passe vraiment… ils ont peur.

Mon ressenti de lecture…

Je remercie NetGalley et Le livre de poche pour l’envoi de ce roman! J’avais le 1er tome dans ma PAL, donc une bonne occasion de le lire et d’en découvrir la suite dans la foulée!

Quand on donne son ressenti de lecture sur une série, on n’échappe pas à un certain plagiat de soi-même, d’un tome sur l’autre, car même si une évolution est souhaitée et attendue, le fond ou la forme reste sensiblement semblable!

Gail Carriger a le chic de nous offrir des petits bijoux de légèreté bitlit – steampunk à la mode victorienne, que ce soit avec Le protocole de la crème anglaise, Le protectorat de l’ombrelle ou Le pensionnat de Melle Géraldine.

Quand l’ambiance aristocratique alliée à une note « so british » mêlée d’insolence est rafraîchissante au possible, et qu’entre badinerie, frivolité, froufrous et dentelles, étiquette et convenances, l’humour se glisse entre toutes les pages, c’est l’assurance d’une lecture sympa!

Nous avions découvert dans le 1er tome, Rue, la fille d’Alexia, tout juste majeure, encore gâtée et insouciante, fonçant vers la liberté avec naïveté, aux côtés de ses amis Primerose, Percy, Quesnel. Un franc cafouillage gai et léger.

Cette fois-ci, Rue va devoir grandir un peu!
Même si elle se préoccupe de son éducation sexuelle aux côtés d’un Quesnel plus séducteur que jamais, elle doit affronter une situation délicate: le mâle alpha de sa meute devient fou.
C’est normal, c’est une malédiction qui touche tous les alphas.
Mais quand elle touche votre papounet, faut trouver une solution!
Et voici notre joyeuse troupe en route vers l’Égypte et une autre malédiction venue du fin fond des pyramides censée être le remède tant recherché.
Mais la Coccinelle à la crème, son dirigeable, fait l’objet d’attaques.
Qui est visé?
Comment s’en sortir?

Ce tome est donc marqué par une certaine maturité qui s’infiltre peu à peu chez nos jeunes protagonistes. Affranchis de la protection parentale ou de celle de la Reine Victoria, ils vont devoir oublier un peu leurs tasses de thé, leurs grandes robes et foulards de soie et leurs bavardages pour tâter un peu de l’arbalète, éponger le sang, se défendre et attaquer!
Des blessures au corps mais aussi à l’âme.
Comment trouver sa place quand Rue est unique en son genre et qu’elle doute même de son humanité?
Quand le monde est dangereux et que l’immortalité de certains est somme toute très fragile?

Ce voyage nous entraîne en Égypte et aux sources du Nil, dans la quête de métamorphes demeurés dans l’ombre, sur fond de mythologie et de traque par d’obscurs poursuivants.
Le voyage par les airs est superbe à l’époque où la Nubie existait encore, la Nubie ou le Royaume de Kouch, pour les fans d’égyptologie.

C’est un passage de relais davantage marqué dans ce tome, entre la génération précédente du protectorat de l’ombrelle et celle des enfants. Un petit pincement au coeur, bien évidemment, de laisser Maccon, Alexia, Dama et les autres un peu en arrière mais je pense que nous aurons l’occasion de les revoir de temps à autre!

L’intrigue reste nébuleuse quand plusieurs pistes sont ouvertes. Est-ce la cuve d’incubation (incubation, vraiment?) de Quesnel qui attise les convoitises? Est-ce la révélation de l’existence de nouveaux garous exposée par Percy qui réveille les chasseurs? Ou tout à fait autre chose?

De nouveau, le lecteur ne s’ennuie pas avec ce volet! Les relations entre les personnages sont marquées par un esprit d’équipe de plus en plus soudé, que ce soit entre l’équipage, les nouveaux venus ou Madame capitaine! Des personnalités s’affirment, des noms d’oiseaux s’envolent et des sentiments inavoués montrent le bout de leur nez!

Un savant mélange d’humour et de frivolité assombri par la vie d’adulte en apprentissage approfondit la trame de cette nouvelle série. L’ambiance steampunk est plaisante et reste très visuelle! Tout transpire l’énergie et le dynamisme!

Entre scènes cocasses, combats et aventures, une bonne dose de fantaisie et de plaisir pour cette lecture récréative!
Curieuse de voir lire la suite quand une page est résolument tournée avec Imprudence… les choses sérieuses vont pouvoir commencer, je pense!

Citations…

« De petite stature, la corpulente Impératrice des Indes portait une robe de soie noire complètement noyée sous des galons à pompons. Elle rappelait à Rue un coussin particulièrement furieux. À sa connaissance, Rue n’avait jamais été grondée par un repose-pieds. »

« Lady Maccon était pénible. Ni l’autorité ni la séduction ne parvenaient à la contrôler. Une fois qu’elle avait pris une décision, il était impossible de la faire changer d’avis. Elle était aussi coriace qu’une vieille chaussure de cuir et aussi incontournable que de la confiture avec des scones. »

« Il faut pardonner nos péchés d’orgueil à nous autres immortels, mon enfant. Nous vieillissons tous tels des fromages, en devenant forts et goûteux, mais couverts de bonnes intentions moisies. »

« Pourquoi toucher au passé? On ne peut pas le changer. »

« Tant qu’à avoir un bonnet, autant le jeter par-dessus les moulins. »

« Je fais simplement remarquer que “qui je suis” est modifié par « ce que je suis » aux yeux de la société. J’existe aux marges de l’aristocratie tout comme à celles du milieu des créatures surnaturelles. Pas tout à fait membre, pas tout à fait à l’extérieur non plus. »

« —  J’étais une enfant difficile?
— Très. Tu l’es toujours.
— Merci, Mère. Je peux toujours compter sur ta franchise.
— Ne sois pas sentimentale, bébé, cela ne te convient pas.
— Tu veux dire que cela ne te convient pas à toi. »

« Les sentiments, disait Mère, doivent être éprouvés, pas discutés. »

« Lord Maccon s’était trouvé en première ligne dans plusieurs guerres, sans parler du fait que les Écossais avaient une réputation méritée. Et pas pour les arrangements floraux. »

« Tête de pioche! Nous parlons de l’Empire britannique. Vous ne pensez tout de même pas que votre expansion est le produit d’une glorieuse force qui éclaire et civilise? Vous avez lu tous ces livres et vous n’avez jamais compris que c’est la chanson que chantent tous les conquérants? »

« Je crois que nous regrettons rarement autant les risques que nous prenons que les occasions où nous n’avons rien essayé. »

Note: 4/5

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