
Agnès Martin-Dugand – J’ai toujours cette musique dans la tête (2017)
4ème de couv’…
Yanis et Véra ont la petite quarantaine et tout pour être heureux. Ils s’aiment comme au premier jour et sont les parents de trois magnifiques enfants. Seulement voilà, Yanis, talentueux autodidacte dans le bâtiment, vit de plus en plus mal sa collaboration avec Luc, le frère architecte de Véra, qui est aussi pragmatique et prudent que lui est créatif et entreprenant.
La rupture est consommée lorsque Luc refuse LE chantier que Yanis attendait. Poussé par sa femme et financé par Tristan, un client providentiel qui ne jure que par lui, Yanis se lance à son compte, enfin.
Mais la vie qui semblait devenir un rêve éveillé va soudain prendre une tournure plus sombre.
Yanis saura-t-il échapper à une spirale infernale sans emporter Véra?
Son couple résistera-t-il aux ambitions de leur entourage?
Mon ressenti de lecture…
Dernier né d’Agnès Martin-Lugand avec J’ai toujours cette musique dans la tête.
Et clairement une déception.
J’avais beaucoup aimé Désolée, je suis attendue, Les gens heureux lisent et boivent du café, ainsi que sa suite, La vie est facile, ne t’inquiète pas. Par contre, j’avais moins accroché avec Entre mes mains le bonheur se faufile.
Et pour celui-ci, la musique ne restera pas dans ma tête. Le problème avec la littérature blanche est que si le thème abordé ne vous parle pas, si on ne s’identifie pas un minimum à l’un des personnages, c’est mort. C’est mon cas. Cela ne remet en rien en cause la qualité de la plume de l’auteur, que j’apprécie beaucoup, seulement l’histoire qu’elle nous raconte cette fois-ci ne m’a pas du tout émue.
De plus, l’intrigue est cousue de fil blanc.
Pas de suspens puisque dès le prologue, le lecteur sait ou sent ce qu’il va se passer. On voit le danger arriver gros comme un camion et le lecteur n’a plus qu’à attendre de voir quand ce beau petit monde va se prendre le mur!
La petite famille dépeinte au début du roman est tellement parfaite qu’elle ne peut que, logiquement, chuter.
Et, en bon conte moderne, un happy end est la conclusion attendue.
Cela reste une belle histoire d’amour qui surmonte les pires difficultés alors on a envie d’y croire et la lecture reste agréable. Mais ça sonne faux et tout est tellement prévisible que le récit semble malheureusement fade.
Cela n’empêche pas que je lirai le prochain, en espérant davantage de tensions émotionnelles et de suspens.
Mais pour l’heure, je suis déçue.
Citations…
« On est toujours partis du principe que le jour où on arrête de se parler, c’est le début des emmerdes. »
« Mais tu sais, peut-être que ça existe encore des gens gentils qui ne cherchent pas à te planter (…) »
Note: 3/5
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J’entend beaucoup parler de cette romancière et j’hésite car aucun roman ne me parle vraiment.
J’ai adoré Les gens heureux lisent et boivent du café et sa suite. Mais comme je le dis souvent, avec la littérature blanche, c’est quitte ou double: ou ça te parle ou le sujet te laisse froide. Et ton intérêt pour l’auteur n’y changera rien. Donc je me garderais bien de te forcer la main! ^_^