Breaking news – Frank Schätzing

Frank Schätzing - Breaking news (2017)

Frank Schätzing – Breaking news (2017)

4ème de couv’…

Partout où le monde est en feu, le grand reporter Tom Hagen est présent, prêt à tout pour être le premier sur le lieu de l’action.

Jusqu’au jour où, par sa faute, une libération d’otages en Afghanistan tourne à la catastrophe.

Trois ans plus tard, l’occasion de relancer sa carrière se présente enfin lorsqu’il met la main sur des données ultra confidentielles volées au Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien.

Mais ce qui devait être un énorme scoop se transforme en une mortelle réaction en chaîne. Poursuivi par des agents secrets et de mystérieux tueurs, Hagen doit lutter pour sa survie, pris dans une gigantesque conspiration dont les racines remontent à la Palestine sous mandat britannique.

Mon ressenti de lecture…

Tout d’abord, je remercie NetGalley et les éditions Piranha pour l’envoi de ce roman. Je ne connaissais pas du tout l’auteur et c’est la 4ème de couv’ qui a titillé mon neurone.

Il faut annoncer la couleur dès le départ: c’est un petit pavé de près de 1.000 pages! Donc préparez-vous psychologiquement à un long voyage!

Mesdames et messieurs, deux fils conducteurs seront vos guides!

Nous avons d’une part Tom Hagen, grand reporter de guerre allemand qui flaire les points chauds et se retrouve toujours au cœur de l’action. Là, Afghanistan, 2008, prise d’otages. Journaliste de renom mais non sans y laisser quelques plumes, non sans y laisser un peu d’âme. Jusqu’à l’audace de trop, jusqu’au drame qui le précipite au ban professionnel et l’ensevelit dans un abîme de dépression.

Et nous avons d’autre part la famille Kahn, israélienne, dont l’histoire se confond avec celle de la communauté juive au Proche Orient, et qui nous est contée à partir de 1929.

Ces deux fils se rejoignent en 2011, se lient et s’entremêlent quand Tom Hagen se retrouve en possession de documents compromettants censés relancer sa carrière. Mais le Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien, n’est pas le seul à chercher à éliminer la menace qui plane…

Je dois bien avouer qu’au départ, je fus décontenancée. Après un long chapitre trépidant aux côtés de Hagen, dans les montagnes afghanes, me voici catapultée en Palestine en 1929. Je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait m’emmener et j’ai eu du mal à lâcher les rênes et me laisser conduire.

Car même si les chapitres sont datés et situés, les transitions manquent parfois de subtilité, laissent un petit moment de flottement avant de recentrer l’attention sur les bons protagonistes, à la période adéquate.

Mais on s’y fait.
Le ton est d’une ironie mordante, voire cynique. L’auteur parfois te parle, te tutoies, t’intègre totalement dans le récit, alors qu’à d’autres moments, la narration est davantage distanciée.

La présence de Tom Hagen, allemand, journaliste de surcroît, nous permet de prendre un peu de distance, d’avoir un aperçu et un ressenti occidental, si besoin est, mais il symbolise également le monde des médias et… la conscience du métier. Il est celui qu’on admire quand il se met en danger pour nous apporter la vérité et la réalité des choses, et celui qu’on méprise quand son seul intérêt est sa carrière, faire les gros titres des journaux, quitte à prendre des libertés avec cette fameuse réalité. L’intégrité de l’homme est ici mise à mal quand son travail lui grignote l’âme et que la concurrence est devenue féroce. Tom Hagen, en quête de rédemption, risque de s’y perdre davantage et cette fragilité le rend attachant au fil des pages.

Il est au cœur d’un scandale où sa carrière est en balance avec des vies, ou quand un mensonge est le domino qui en entraîne d’autres dans une cascade sanglante… Une course-poursuite trépidante, avec un suspens omniprésent, surtout dans la seconde partie du roman!

Le style est énergique, nerveux, enlevé. Alternance de passages détaillés et apposition de phrases courtes débitées comme une décharge de Kalachnikov!
C’est qu’il faut l’accrocher le lecteur, et ne pas le perdre en cours de route de ces mille pages!
C’est pourquoi le rythme colle tout à fait au style ou vice et versa! Nous traversons des zones de guerre, ne l’oubliez pas! Nous ne voguons pas au fil d’une croisière sur un lac calme et sans ride!

Le récit des origines du conflit israélo-palestien est passionnant, extrêmement bien documenté, finement analysé et échappe à toute lourdeur propre à certains essais historiques car personnifié par le destin d’individus précis auxquels nous nous sommes attachés depuis 1929.
L’auteur a le talent de mêler tous les événements essentiels à la grande Histoire dans une chronique familiale, pour mieux nous approprier ces éléments et les comprendre. Les faits historiques et la fiction s’imbriquent naturellement pour une fresque addictive.

Le seul bémol que je relève dans ce roman est qu’il ne s’adresse, à mon sens, qu’au lecteur ayant déjà des bases relativement solides de géo-politique et d’Histoire.
Tout comme pour le Printemps arabe se dirigeant vers un « automne désagréable » et un « hiver islamiste », les événements libyens ayant mené à la chute de Kadhafi, syriens avec la mise à mal de la présidence de Bachar el-Assad ou la nature de l’engagement international en Afghanistan, le lecteur occidental lambda peut se retrouver vite largué sur le bord du chemin par le destin de ces juifs en Palestine.

Étant passionnée d’Histoire et de géo-politique, j’ai adoré avoir ce condensé sur ce conflit du Proche Orient dont la naissance nous apparaît si lointaine et obscure et dont on ne voit pas la fin, avec le regain de tensions de ce début d’année 2017.

On ne peut pas parler D’Israël et du Proche Orient en général sans parler de religions, de terrorisme et de relations internationales.

En cela, l’auteur a su, avec talent, tour à tour, relater des événements tragiques qui soulèvent le cœur, comme le massacre de Sabra et Chatila en 1982, nous confier avec suffisamment d’impartialité les points de vue religieux de chaque partie incriminée, au travers des réflexions des personnages et de leurs conversations, nous exposer l’imbroglio des pressions et des incohérences de l’influence internationale comme la naissance d’amitiés improbables.

Mais au bout du compte, il reste ces questions lancinantes:
Comment un conflit basé sur la religion, les commandements d’un Dieu qu’on ne voit pas, dont on remet en cause l’existence réelle, dont les préceptes mêmes sont interprétés de différentes manières selon les groupuscules, peut trouver une issue juste et pragmatique?
Comment échapper aux luttes de pouvoir et de domination que se livrent les hommes politiques et les leaders religieux et qui gangrènent tout processus de paix? Comment y voir clair quand les israéliens tuent aussi bien les juifs que les musulmans?

Si l’Histoire avec un grand H a la part belle dans ce roman, les aspects humains sont omniprésents! Nous nous attachons à ses personnages de fiction totalement ancrés dans la réalité. Ils naissent, grandissent, reçoivent un héritage, une éducation, s’aiment, se haïssent et se trahissent, traversent des joies mais aussi tellement de douleurs.
Entre concessions, sacrifices et combats, nous vivons avec eux l’horreur de la perte, la souffrance, la peur, l’impuissance et parfois le renoncement. L’individu face au monde: entre guerres intestines, pressions, soutiens et trahisons des pays occidentaux ou du Proche Orient, au gré de leurs intérêts, entre attaques extérieures et manigances intérieures, comment l’homme vit… ou survit. Comment peut-il se projeter dans un monde d’instabilité où la terreur est maître?

Il y a les hommes, les Dieux et la guerre.
Mais il y a aussi la terre. Celle qui est essentielle: objet de convoitise, le centre de toutes les attentions.
Cette côte orientale de la Méditerranée où se côtoient bon gré mal gré Israël, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie, l’Égypte et la Bande de Gaza.
Cette terre tant malmenée par les combats, défigurée par les frontières artificielles changeantes et sanglantes.
Cette terre, du désert du Néguev jusqu’au Lac de Tibériade en passant par les collines de Samarie ou les rivages de la Méditerranée, nous envoûte pourtant au fil des pages. Nous sentons l’odeur des citrons, des épices et l’air iodé de mer comme le souffre des explosions.
Imprégné de l’ambiance des souks comme celle, austère, des colonies juives, le lecteur est dépaysé dans ce décor majestueux et terrible tout à la fois.

Il y aurait tant à dire sur ce qu’exprime Breaking news et ce qu’il peut susciter chez son lecteur!
Vous l’aurez compris, ce roman se veut très actuel et complet, au cœur du tumulte du Proche Orient, passé et actuel.
Ce roman dénonce l’horreur et l’absurdité d’un conflit transmis de génération en génération en une fresque sociale et politique palpitante et dramatique, et surtout tellement humaine.
Une lecture que j’ai adorée: longue certes, exigeante également car les thèmes abordés sont denses et compliqués parfois, mais tellement addictive et passionnante!

Citations…

« Sauf qu’ici, on survit en passant des alliances utiles, et pas en appréciant quelqu’un. »

« Parce que les taliban ont compris que cette guerre ne se gagnera que dans les médias. Et les médias en ont assez de zoomer sans arrêt sur la même flaque de sang. Aussi tragique que puisse être le fait que des civils sont réduits en charpie et que des caporaux rentrent au pays dans des cercueils, le monde s’y habitue. Qui pose encore la moindre question sur l’attentat quotidien à la voiture piégée en Irak? Ce ne sont plus des informations. C’est un bruit de fond. »

« (…) si toutes ces légions d’islamistes radicaux, d’ultraorthodoxes zélés et de chrétiens fanatiques étaient entendues, si le rédempteur si ardemment désiré revenait à eux, ils le tueraient.
Il ne serait pas assez radical à leur goût. »

« En temps de guerre, il y a des « morts au combat », le voilà, le problème. En tant de paix, on meurt simplement en service commandé.
Ça n’arrange rien, mais ça sonne mieux. »

« Nous envoyons nos fils et nos filles à la guerre et nous les méprisons de la faire. »

« Réjouis-toi. Tant qu’ils se moquent de nous, ils ne nous tordent pas le cou. »

« Allahu akbar ! – Dieu est grand! »
Ah! tout de même. Quand est-ce que quelqu’un a dit ça pour la dernière fois en le voyant?

« Quelle que soit la cruauté avec laquelle le destin joue avec l’homme, il y a toujours quelqu’un pour continuer, mû par des restes homéopathiques d’espoir et de volonté de survivre. Pour montrer aux salauds qu’ils ne nous auront pas. Vous pouvez tout foutre en l’air, mais ce minuscule bout de dignité qui nous est resté, celui-là, vous ne l’aurez pas. Vous ne l’aurez jamais! Il dévisage le général. C’est pour cette raison que je vais dans ces lieux-là. Parce que chaque fois, le bilan est positif. Ce ne sont pas des histoires de mort qui m’y attendent, la mort devient vite ennuyeuse. Ce sont des histoires de vie. Et pour les raconter, celles-là, je suis un bon. »

« En tuant l’homme, ils font naître un mythe. »

« Un peuple sans conscience de soi est condamné à se dessécher comme une fleur dans le désert. »

« Pendant les semaines précédentes, ils s’en sont bien sortis, mais Petter est un chien peureux. Ou pour mieux dire, il n’a pas suffisamment le goût du risque. Ou, pour être plus précis encore, il tient trop à sa propre survie.
Bref, c’était une erreur de casting. Cela dit, il sait prendre des photos. »

« C’est la triste vérité: une arme vous pervertit à l’instant même où vous en faites usage. La violence peut être un phénomène graduel – une gifle, un nez cassé… – mais une fois que quelqu’un a tué, il a tué. Et c’est irrévocable.
Le pire que puisse te faire celui qui veut te tourmenter, c’est te forcer à le mettre en joue et à appuyer sur la détente.
C’est de ne pas te laisser le choix. »

« Personne ne veut dormir par terre. Le désert est vivant. Il grouille, il mord, il pique. Il te consomme par petites bouchées. »

« Il y a dans le comportement des Arabes quelque chose qu’Arik ne comprend pas.
Il l’a déjà vécu plusieurs fois. Ils t’encerclent, te mettent à genoux, te sapent le moral jusqu’à ce que tu sois au sol, impuissant, et ensuite, au moment où ils pourraient te terminer pour de bon…
Ils ne font rien.
Ils tournent les talons et s’en vont. »

« (…) C’est seulement que…
Que je ne supporte plus de voir des morts.
Des maisons criblées de balles et des épaves fumantes.
Que je ne peux plus supporter le regard des vivants, leurs histoires de désespoir, d’humiliation, de mauvais traitements. Je n’arrive plus à digérer tout ça, c’est trop, je…
Je n’en peux plus, Krister, c’est tout. »

« Les opérations limitées sont à ses yeux parfaitement idiotes. Ou bien on y va pour de bon, ou bien on n’y va pas du tout.
Et y aller pour de bon, c’est arracher la mauvaise herbe avec sa racine. »

« Notre droit à nous défendre contre l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer autrui. Une occupation entraîne une domination étrangère. Une domination étrangère entraîne la résistance. La résistance entraîne la répression. La répression entraîne la terreur et la contre-terreur. Les victimes de la terreur sont en règle générale des personnes innocentes. Conserver les territoires occupés va nous transformer en un peuple d’assassins et d’assassinés. (…) »

« Ils vivent dans une zone grise, et les zones grises ont tendance à se décolorer complètement au fil du temps.
Jusqu’à virer au blanc le plus pur, celui de l’innocence. »

« La notion de démocratie est à peu près aussi élastique qu’un chewing-gum remâché (…) »

« À quel moment les chances historiques s’offrent-elles, sinon en temps de crise? »

« Lorsque la vie repose sur l’incertitude, l’instant prend une signification plus profonde. Puisque nous nous écraserons de toute façon, pourquoi se donner du mal à maintenir les ailes en l’air? On pourrait comprendre cela, à tort, comme une mentalité de danse macabre si ce n’était l’expression tellement évidente d’un appétit de vivre né d’une certitude: on trouve de tout dans ce pays, sauf une chose.
La normalité. »

« Orner le banal avec des mots de telle sorte que cela devienne quelque chose de particulier: c’était cela, la littérature. »

(…) et qu’est-ce que l’amitié, sinon une porte qui grince parfois mais n’est jamais tout à fait fermée?

« Si tu n’es pas assez fort, sois intelligent.
Suis-je fort? Non, je suis un infirme.
La plus grande vulnérabilité, c’est l’ignorance. »

« C’est une des raisons pour lesquelles la jeunesse est tellement plus riche: quand tu les as encore devant toi, tu vis toutes les vies possibles.
Quand tu te retournes, tu n’en as vécu qu’une seule, et tu t’aperçois que choisir est une illusion. »

« Adieux. Moins on livre de soi-même, plus l’absence paraît provisoire. »

« Dans la solitude. Quand tu diriges un pays, tu es l’homme le plus solitaire au monde. Il n’y a plus d’instance au-dessus de toi. Personne vers qui tu puisses lever les yeux et qui assume l’ultime responsabilité. Il n’y a plus que toi. Et il faut pouvoir le supporter. »

« Le temps travaille contre nous », dit Arik à voix basse. Yaël lit l’épitaphe.
(…)
« Tu tentes de le retenir, de le feinter. Tu te bats contre lui comme un fou furieux, tu lui arraches des prolongations. En vain. Pendant un moment, c’est ton allié, à la fin, c’est toujours ton adversaire. »

« Il ne s’agissait plus depuis longtemps de victoire ou de défaite, seulement de douleur et de représailles. »

Note: 5/5

Blog Note 5

NETGALLEY

18 réflexions au sujet de « Breaking news – Frank Schätzing »

      • Hé, ma mère savait bouder durant un mois, alors si, je sais ce que c’est !! Moi, je boude pas, j’explose et ensuite, c’est terminé.

      • En fait, je ne boude pas mais mes silences sont aussi meurtriers que mes regards… et ça peut durer looongtemps aussi! :p

      • Oh putain les silences !! À la fin, on savait même plus pourquoi elle boudait et puis, quand c’est trop long, c’est trop long… 😀

      • C’est horrible l’effet des silences, a fortiori chez sa mère! J’en fais encore des cauchemars! Tu peux me gueuler dessus comme une hystérique, cela n’aura aucun effet sur moi mais les silences couplés avec les regards… je tremble! 😉 Enfin, énormément moins que lorsque j’étais enfant! 😮

      • Je préfère qu’on mette tout à plat, qu’on crève l’abcès et ensuite, on passe à autre chose. Maintenant, elle peut plus le faire, je claquerais la porte et rentrerais chez moi… mais quand tu es gosse ou ado, ça te perturbe !

      • Perso, elle est partie avant que je ne devienne adulte mais cela a conditionné une grande partie de ce que je suis et comment je le vis! -_- Je suis adepte aussi de tout mettre sur la table pour avancer mais parfois tu as en face de toi des murs ou un océan de semoule dans lequel tu ne peux que pédaler… ou te taire! 😉

      • Si en face, c’est le silence, impossible de dialoguer et tu hurleras pour rien. Je déteste les gens qui s’enferment dans leur mutisme, tu avances pas…

        Sorry, je ne savais que ta maman t’avais quittée avant l’âge adulte 😦

      • J’étais quand même dans la vingtaine, plus une enfant mais pas encore une adulte. Mais 20 ans à ce régime laisse des traces et ce qui est le pire quand tu es face à ce genre de personne, c’est que ça reste un brouillard car pas de mots pour traduire tout cela, juste l’imagination qui peut te pondre des idées terribles! Tu as choisi le bon mot « dialogue » et quand il est absent, tout est terminé avant même la fin…

      • Et quand on imagine, on va toujours tomber dans le pire !

        Oui, sans dialogue, qu’il soit verbal ou écrit, tu n’avances plus.

        Je me doute que ça laisse des traces, moi-même je faisais ensuite gaffe à ce que j’allais dire pour pas me taper 1 mois de ce cruel traitement. Mais parfois, ça surgissait pour des conneries.

      • Oui, mon cul ! 😀 C’est pas parce que ça nous a pas tué qu’on en ressort plus fort, je connais des gens qui en ressortent laminé, vidé…

        Enfin, on va dire que oui, ça nous rend plus fort… fragile !

      • Aaarrfff je ne voulais pas faire pleurer dans les chaumières! :p Mais la liste des séquelles à vie est longue! -_-

      • Si nous étions en direct, je te ferais mon imitation assez réussie d’un pauvre attardé mental qui dit « y’a pas eu de séquelles » et je te jure que je dois pas forcer le trait !

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