William Sandberg est un grand mathématicien – il a même collaboré avec l’armée sur des dossiers classés secret-défense. Mais depuis le décès de sa fille, il n’est plus que l’ombre de lui-même.
Une organisation secrète est cependant prête à tout pour s’assurer ses services. Kidnappé, William est sommé de travailler sur un message crypté. Peu enclin à collaborer, William est pourtant intrigué.
Jusqu’à ce qu’il rencontre Janine Haynes, une archéologue elle aussi retenue contre sa volonté.
Ils découvrent que ce projet est lié à des recherches sur un dangereux virus, impliquant des expérimentations sur des cobayes… humains.
Quelle est l’échappatoire lorsque votre sort est inscrit au cœur même de votre ADN?
Mon ressenti de lecture…
Quand des scientifiques disparaissent, enlevés par une organisation secrète sans nom, au service de toutes les nations pour la sécurité internationale, que penser?
Quand l’Humanité semble en péril alors que tous l’ignorent, une poignée d’hommes peut-elle influer le cours des événements?
D’une épidémie accidentelle devenue rapidement une pandémie fatale hors de contrôle, le Monde s’en sortira-t-il indemme?
William Sandberg voulait en finir avec son existence, en est-il aussi certain avec cette menace au-dessus de toutes nos têtes?
Une flopée de questions pour résumer un petit pavé de 600 pages et des poussières, sans spoiler!
Une descente dans une de mes bouquineries préférées et paff, je tombe sur cette couv’ superbe avec des petites têtes de mort sur des dominos… Intriguée, je lis la 4ème de couv’… encore plus intéressée… Le hic? Un auteur du grand nord! J’en ai quelques uns dans ma PAL mais je ne les ai toujours pas testés à cause de la réputation de « lenteur » des intrigues… Mais bon, là, je décide de faire une entorse, de tenter ma chance avec un livre que je n’ai vu passer nulle part sur les blogs & co. La curiosité est plus forte que l’a priori!
Et je suis ravie: le flair du Black Kat est souvent très aiguisé et avec juste quelques euros dépensés dans une nouveauté d’un auteur inconnu, le risque était réduit!
C’est une très belle découverte que ce roman! Un véritable scénario catastrophe! Un page turner diabolique! Un thème original!
Oui, à ma connaissance, le thème est original:
Et si connaître tous les recoins de l’ADN ne relevait pas de la médecine mais de l’informatique?
Et si l’ADN donnait un tout nouvel éclairage sur le mot « destin »?
Et si la Peste n’était définitivement pas seulement quelques lignes dans un manuel d’Histoire?
Et si notre Fin était déjà écrite et n’attendait que de se concrétiser?
Les hommes, petits insectes à la surface de la Terre, seraient-ils encore capables d’inverser l’ordre des choses?
Oui, je sais, encore une flopée de questions!
Et non, vous n’aurez pas toutes les réponses mais vos neurones et votre imagination vont chauffer!
L’intrigue démarre doucement, avec la mise en place des personnages principaux au sein d’une situation mystérieuse de base. Et au fil des pages et des éléments distillés au compte-gouttes par l’auteur et les kidnappeurs, l’angoisse s’installe et enfle crescendo: une catastrophe planétaire fatale est en route!
Je ne serai pas étonnée, Fredrik T. Olsson étant réalisateur et scénariste, par une adaptation cinématographique de ce livre: toutes les ficelles s’y trouvent: des scènes d’horreur, des carambolages, l’incompréhension, de la terreur, des petits bouts de vie de personnes lambda, l’impuissance de William et de Janine à trouver une solution, des complots et des pseudo-VIP qui ont préparé leur survie au détriment des masses populaires.
Chronique d’un drame annoncé et une fuite éperdue pour sauver ce qui peut encore l’être!
L’écriture est machiavélique, le style est diablement efficace avec des fins de chapitres annonçant à l’avance certains événements qui ne seront détaillés que plus tard. Les scènes d’action sont très visuelles et riches en détails nourrissant un rythme enlevé.
Je pourrais relever quelques longueurs, notamment quand l’accent est porté sur les recherches mathématiques de William, couplées avec celles de Janine, archéologue, compagne dans leur séquestration, unis dans leur volonté de savoir et de retrouver leur liberté.
Mais je ne le ferai pas car l’auteur parle avec beaucoup de passion de cette science! Je ne suis pas scientifique pour deux sous, mais William a su éveiller mon intérêt et mon admiration pour cette recherche d’ordre dans tout ce chaos de chiffres. De l’abstrait au concret quoi!
Outre la trame cataclysmique, les personnages sont fouillés, riches, animés de blessures, de regrets, de passions. Je les ai suivis avec bonheur tant dans leur vie individuelle qu’en tant qu’acteurs du drame.
C’est un thriller scientifique comme je les adore! Ou comment révéler la dangerosité des hommes qui veulent jouer les apprentis-sorciers avec nos vies. Ou comment l’homme apparaît comme son propre assassin au nom du contrôle total, même de ce qu’il ne maîtrise pas.
Même si la fin me laisse un peu frustrée car certaines interrogations restent sans réponse, je dois dire que je n’ai pas senti passer ce petit pavé, tant j’étais subjuguée par l’histoire!
Un auteur que je découvre, un auteur que je vais suivre!
Citations…
« Il n’était pas précisé qu’il était sans abri et sous l’emprise des stupéfiants, mais on le lisait entre les lignes. C’était bien le but recherché, d’ailleurs. Pour mentir, il faut s’en tenir à la vérité. »
« Il aurait dû lui demander des calmants pendant qu’elle était encore là. Ou des antalgiques, ou du Valium, ou si possible une balle dans le front, si elle pouvait lui rendre ce service, mais elle ne le pouvait sans doute pas. »
« Je suis sur la touche., J’étais important il y a longtemps, mais à présent, je tombe juste en décrépitude. »
« De la confusion naît l’ordre. Des systèmes et de la logique: il ne pouvait vivre que de cette manière, et même si tout s’effondrait autour de lui, il reviendrait toujours à cela. On ne cesse pas d’être maniaque quand tout s’effondre, au contraire. »
« – Et comment s’appelle cet organe?
(…)
– Nous n’existons pas, alors nous n’avons pas besoin de nom. »
« Excusez-moi; je pense juste qu’il est plus facile d’obtenir de l’aide si on explique ce pour quoi on a besoin d’aide. »
« La réalité s’était comme retirée, enveloppée dans un filtre de grisaille impénétrable; elle avait beau être toujours là, elle ne lui était plus accessible. Il n’était plus présent, quel que soit l’endroit où il se trouvait. »
« Le présent n’est qu’un stade préliminaire de ce qui va suivre.
C’est tout ce que c’est, rien d’autre.
C’est une phase de transition qui prendra bientôt fin, il est inutile de s’y attacher, car de toute façon, tôt ou tard, l’instant sera passé. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais si on vit dans le présent, on vit presque dans le passé, ce que seuls les crétins font.
J’ai toujours vécu dans l’après. »
« Quand on ne vous donne que des données abstraites et que vous ne savez pas comment elles interagissent, il est impossible de résoudre le problème, car vous ignorez pourquoi vous devez le résoudre. C’est pour cette raison que les manuels scolaires du monde entier fournissent des petits scénarios: tout est lié. La solution émerge de l’image d’ensemble. »
« Voilà ce qui arrive, quand on ne prend pas le contexte en considération. Quand on n’observe que les détails et qu’on ne regarde pas ce qu’il y a autour. On se plante. Même quand on se croit extraordinairement futé. »
« Elle ne baissa pas les yeux. Elle était leur prisonnière, mais elle n’avait pas l’intention de les laisser croire qu’ils étaient plus intelligents qu’elle. Elle était ici parce qu’elle possédait des compétences qui leur faisaient défaut, et faute de pouvoir faire autre chose, elle pouvait en tout cas le leur rappeler (…). »
« Elle n’avait pas de temps pour autre chose que ses propres pensées. Être interrompu par quelqu’un cherchant à s’immiscer dans votre esprit en distrayant lentement votre attention était déjà pénible, mais s’apercevoir soudain, trop tard, qu’on avait perdu le fil de son raisonnement sans même savoir quand cela s’était produit était encore pire. »
« Le mur était une immense partition, elle était le professeur de piano et lui l’élève qui venait d’arriver pour sa première leçon et ne voyait que des points incompréhensibles posés sur des lignes. Il prit conscience de son propre désespoir, se dit qu’il ne comprendrait jamais, ne serait jamais capable de les déchiffrer comme elle. »
« Tous comprenaient que pourquoi les points disparaissaient: non parce que l’épidémie avait cessé de s’étendre, vaincue comme par magie, mais parce que qu’il n’y avait plus personne à contaminer. »
« La conversation semblait être arrivée à son terme, mais rien ne paraissait avoir changé. Le vieil homme l’avait mis en garde sans savoir de quoi, et le jeune homme l’avait entendu, mais sans l’écouter. »
« Putain, comment répondre à quelque chose qui n’est pas une question? »
« Lui qui ne supportait pas les gens, qui préférait marcher sous la pluie que de monter à bord d’un bus bondé, qui pouvait changer de trottoir pour éviter d’être entouré d’écoliers en excursion. Lui qui n’aimait aucune compagnie davantage que la sienne et qui devenait de plus en plus persuadé, à chaque année qui passait, que les autres n’étaient qu’un mal nécessaire, des figurants agaçants dans sa vie, des obstacles qui le dérangeaient, cherchant à l’arrêter (…). »
« Les gens sont en général des individus, mais quand la peur prend le dessus et que l’esprit de troupeau se met en branle, ils ne sont plus qu’une masse de corps qui courent et font tous la même chose. »
« Le silence n’est jamais aussi profond que lorsqu’un bruit vient souligner son intensité. »
Note: 4/5
J’ai le m^me ressenti que toi mais tu le dis mieux que moi 🙂
Je n’ai pas vu passé ton ressenti! 😮 Tu l’as publié quand? 😮
Pas publié, juste lu 😉
Okayyy! Merci G.! 😀
Et bien ton flair marche bien, tes mots aussi, je me le note celui ci!!!!;)
Merciii! Happy je suis! 🙂
Un petit coup de Pharrel et ca repart….;)
Si c’est Williams, pas ma came! ^_^ Plutôt Disturbed ou Chevelle! 😀
C’était pour le « Happy », c’est sympa Williams….Ca s’écoute bien je trouve……
Mes noreilles ne sont pas trop d’accord! 😉
mdr….
😉
Comme si ma PAL ne débordait déjà pas assez !!!
Tu as de la marge, je le vois d’ici! 😉
oui j’ai une montagne !!
C’est l’avantage! Les montagnes ont de la marge avant d’atteindre le ciel! 😉
Mais ça monte, ça monte !
Comme la petite bête! :p
OUI !!
😉