L’instant présent – Guillaume Musso

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Lisa et Arthur n’ont rendez-vous qu’une fois par an.
Il passe sa vie à la chercher…
…  elle passe la sienne à l’attendre.

Lisa rêve de devenir comédienne. Pour payer ses études d’art dramatique, elle travaille dans un bar de Manhattan. Un soir, elle fait la connaissance d’Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. Leur complicité est immédiate.
Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n’offre aucun répit, elle prend tous les risques. Mais Arthur n’est pas un homme comme les autres. Bientôt, il révèle à Lisa la terrible vérité qui lui interdit de l’aimer:
« Ce qui m’arrive est inimaginable, et pourtant bien réel… »

Dans un New York plus imprévisible que jamais, Arthur et Lisa vont lier leur destin pour déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis: le temps.

Mon ressenti de lecture…

New York.

Arthur Costello tombe amoureux de Lisa.

Mais leur amour est impossible.

Malgré tout, ils vont tenter de le vivre. A tout prix. Au prix de souffrances et de déchirures.

Car Arthur est sous le joug d’une mystérieuse malédiction.

« Lisa et Arthur n’ont rendez-vous qu’une fois par an.
Il passe sa vie à la chercher…
…  elle passe la sienne à l’attendre. »

Arriveront-ils à se retrouver?

Guillaume Musso renoue avec ses premières amours: un homme, une femme, un soupçon de surnaturel et de relation impossible.

24 ans d’une vie en 24 jours. Donc inutile de vous dire que le rythme est trépidant lorsqu’on a qu’une unique journée par an pour vivre.

L’auteur nous balade dès les premiers chapitres: on élabore toutes les hypothèses inimaginables expliquant cette malédiction, on se questionne sur les solutions possibles pour qu’Arthur s’en sorte, pour qu’il puisse vivre pleinement son amour avec Lisa.

On traverse un quart de siècle de notre société, dans ses changements, innovations, travers et perversités. C’est un véritable kaléidoscope culturel à chaque retour d’Arthur dans la réalité!

Un voyage espace-temps qui reste la marque de fabrique de l’auteur et dont la recette est toujours aussi savoureuse.

Un subtil appel du pied aussi pour vous rappeler de vivre l’instant présent avant toute chose, que 24 ans peuvent se résumer en 24 jours, que le temps est précieux et qu’il faut en prendre conscience pour réellement vivre. Une petite philosophie de vie pour toujours garder la flamme vive, peut-être?

L’alchimie et la complicité avec les personnages est toujours immédiate. C’est vous, c’est moi, c’est profondément humain. Et ça me plaît. Beaucoup. Les notes dramatiques sont présentes pour serrer le cœur, comme d’habitude. L’histoire est bien ficelée et menée habilement de bout en bout avec un final en apothéose.

La patte Musso ne me lasse pas et il arrive encore à me surprendre dans les tous derniers chapitres! Il a l’art de la chute! Et dans ce roman, quelle chute! Mais chuuuttt, pas spoiler, pas spoiler!

Aux détracteurs qui reprochent les trop bons sentiments dégoulinant des intrigues des romans de Guillaume Musso, je répondrais que l’amour fait courir le monde depuis la nuit des temps, non?

Et une mention particulière pour le passage sur l’écrivain et l’écriture que j’ai énormément apprécié et que je vous livre ici:

« – (…) écrivez.

– Et sur quoi?

– Sur ce qui vous hante: retraversez cette épreuve, mettez des mots sur votre peine, extériorisez votre fardeau. Dans votre cas, l’écriture est à la fois le remède et le mal.

L’écrivain secoua la tête.

– Ce n’est pas ma conception du roman. Je ne vais pas imposer mes états d’âme à mes lecteurs. L’écriture n’est pas une thérapie. L’écriture, c’est autre chose.

– Ah bon, c’est quoi?

Arthur s’anima.

– C’est d’abord un travail d’imagination. C’est vivre d’autres vies, créer des univers, des personnages, des mondes imaginaires. C’est travailler sur les mots, polir une phrase, trouver un rythme, une respiration, une musique. L’écriture n’est pas faite pour guérir. L’écriture, ça fait mal, ça ronge, ça obsède. Je suis désolé, mais nous ne faisons pas le même travail, vous et moi.

Esther lui répondit du tac au tac:

– Je crois au contraire que nous travaillons avec le même matériau, Monsieur Costello: le refoulé, la peur, la douleur, les fantasmes. »

Un Guillaume Musso est toujours un bon cru pour une lecture agréable et récréative et celui-ci ne déroge pas à la règle! Toujours et encore de l’émotion, de la tendresse, des larmes parfois…

Je m’attendais juste à ce que l’auteur continue sur la voie du thriller, amorcée avec Central Park, et que j’avais adoré…

13 romans à son actif, 13 romans dévorés et toujours pas une fausse note!

A quand le prochain?

… A l’année prochaine!

Citations…

« Je sais que l’amour peut tuer. Je sais que les sentiments sont meurtriers. Mais je respecte trop la vie pour cautionner un geste qui consisterait à y mettre fin, même lorsque l’horizon semble bouché. »

« La roue tourne. Il faut savoir encaisser les coups. Il faut faire preuve d’endurance. Faire le dos rond. Laisser passer l’averse. Survivre au déluge. La plupart du temps, le balancier finit par s’ inverser. Pas toujours, mais souvent. Et généralement au moment où on s’y attend le moins. »

« Où pouvait donc mon cœur s’enfuir loin de mon cœur ? Où pouvais-je m’enfuir en me fuyant moi-même ?
Saint Augustin »

« Allez, fais honneur à ton sang irlandais! Tu connais le proverbe: en Irlande, on ne boit du whisky qu’en deux occasions. Quand on a soif et quand on n’a pas soif. »

« La route de l’enfer est si bien pavée qu’elle ne réclame aucun entretien.
Ruth Rendell »

« Je ne rechignais pas au combat, mais comment se battre lorsque vous ne savez même pas qui est votre ennemi ? »

« Car je suis l’homme qui disparaît. L’homme sans avenir. L’homme en pointillé. Celui qui a faim de vie, mais qui ne peut pas faire de promesses. Celui qui doit vivre vite. Qui doit donner à chaque journée l’intensité d’une montagne russe. Celui qui doit étirer le temps pour multiplier le bouquet de souvenirs qu’il laissera derrière lui en partant. »

« (…) la plupart de ceux qui ont un peu de jugeote savent (que l’amour) change au fil du temps. Selon l’énergie qu’on lui consacre, on le garde, on s’y accroche ou on le perd. Colum Mc Cann »

« Tu sais comment les philosophes de l’Antiquité définissaient le destin?

(…) « La cause éternelle des choses, en vertu de laquelle les faits passés sont arrivés, les présents arrivent et les futurs doivent arriver. » »

« Je ne pourrai jamais penser que la vie est écrite d’avance. Ce serait trop facile: pas de responsabilité individuelle, pas de culpabilité, pas d’incitation à l’action… »

« (…) Certaines choses arrivent parce qu’elles doivent arriver, et le seul moyen de ne pas les subir, c’est de les accepter et de t’en accommoder. »

« A chacun de mes retours, je continuais d’observer les mutations du monde. L’Internet envahissait tout, cannibalisait tout: la musique, les livres, le cinéma. Les gens vivaient avec un téléphone portable greffé à la main, qu’ils consultaient d’un regard distrait toutes les trois minutes. iPhone, Facebook, Google, Amazon… Tout devenait virtuel, numérique, immatériel: les correspondances, les échanges, les amis, les loisirs. »

« En ce moment, ma vie s’effrite. Je dérive, je déraille, je fais n’importe quoi. Trop d’alcool, trop de sorties, trop de baise avec des mecs tous plus cons les uns que les autres. »

« Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c’est grâce à cet artifice que l’on parvient à accepter le passé. Gabriel Garcia Marquez. »

« Me sentir seul, j’en avais l’habitude, mais la haine de soi est bien pire que la solitude. John Irving. »

Note: 4/5

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