Le duo d’enquêteurs, à présent incontournable, Svärta / Vauvert est de nouveau sur la brèche.
Comme toujours, ils traquent sans relâche les tueurs psychopathes mais cette fois ils sont eux aussi les proies de malfaisants.
Le suspens est à double sens, vous n’aurez pas une seconde de répit.
Tout commence par la mort d’un enfant de huit ans au domicile d’un faux prêtre exorciste. Le désenvoûtement a tourné au drame. Eva, enceinte d’Alexandre Vauvert, se rend sur les lieux.
Depuis quelques jours déjà, elle se sent observée, une impression désagréable, ou mauvais pressentiment?
Elle sait que le danger rôde même si les mois qui viennent de s’écouler ont été plus doux que d’habitude. Sa relation amoureuse avec Alexandre s’est installée, il vient tous les week-ends à Paris, ils s’aiment, ils sont heureux. Eva ne lui dit rien de son appréhension, elle préfère garder pour elle cette nouvelle angoisse.
Mon ressenti de lecture…
La mort en tête est le troisième volet des aventures du duo atypique, Alexandre Vauvert et Eva Svärta.
Et c’est un grand plaisir que de les retrouver!
Alexandre est toujours à Toulouse, Eva à Paris et ils ne se retrouvent que le week-end pour vivre leur amour et voir grandir un heureux événement.
Non, non… vous ne vous êtes pas trompés de livre… ce n’est pas un roman d’amour à l’eau de rose… pas du tout…
On retrouve avec délice l’ambiance du thriller fantastique, la noirceur des âmes et la froideur d’un psychopathe.
Le changement?
C’est la cible!
Et oui… de flics aventureux, aux méthodes parfois douteuses, pugnaces et expéditifs, nos tourtereaux vont se retrouver espionnés, traqués, malmenés… que dis-je… torturés par un jeune journaliste, Dorian Barbarossa.
Dorian est sacrément intelligent et tordu. Dorian est obsédé… par la vie, et par conséquent, par la mort. Celles des autres, la sienne. Faut dire qu’il se balade avec une balle dans la tête, un règlement de comptes avorté dans sa jeunesse. Et cet héritage bien involontaire lui donne des ailes d’arrogance et de confiance. Et Dorian flashe sur Eva… et une obsession naît.
Et la traque meurtrière peut débuter.
J’ai adoré ce roman pour le parcours de cet assassin qui est loin d’en être à son coup d’essai, qui n’a jamais été inquiété… et même mieux, qui est adulé au travers de son émission tv…
Glaçant!
Les glaçons sont aussi de rigueur entre Alexandre, Eva, et leur future progéniture. Une fantastique banquise immaculée qui ne commence à fondre que vers la fin de l’aventure.
Mais chuuut, cocktail à déguster lentement!
Et l’équilibre du fantastique et du pur thriller est délicatement respecté, tant l’un et l’autre s’imbriquent astucieusement.
Un suspens insoutenable nous enlace au fil des pages, devant l’impuissance de ces deux flics, pourtant largement aguerris, à se sortir de cet engrenage machiavélique. Comment ne pas trembler quand les mailles du filet ne font que se resserrer autour d’eux? Quand même leurs propres équipes les dénoncent et les chassent âprement. Quand la vie minuscule annoncée est en danger? Ils sont quasiment seuls et isolés sur un chemin encombré de morts et de pièges. Comment vont-ils pouvoir s’en sortir sans dommage?
Un rythme haletant et enlevé qui ne laisse aucune seconde de répit! Les 550 pages se lisent à une vitesse déconcertante!
Sire Cédric nous livre ses héros dans toute leurs forces mais aussi dans leurs défaillances et fragilités. Cela laisse une part d’émotions plus lisible que dans les deux premiers volets et nous rend Alexandre et Eva encore plus attachants.
Et même si La mort en tête se lit avec facilité, on ne peut apprécier pleinement l’évolution des personnages principaux qu’après la lecture de « De fièvre et de sang » et de « Le premier sang« .
Les personnages secondaires récurrents enrichissent également la traque et ne sont pas en reste. Ils officient aux côtés de Vauvert et Svärta, pour ou contre eux, mais on apprend à mieux les cerner, les connaître et les comprendre. Ce ne sont pas des figurants passifs et d’habillage et c’est une valeur à ajouter à cet univers!
Je relève le seul bémol du livre, que j’avais déjà noté avec « Le premier sang », c’est une écriture plus « grand public » qu’avec « De fièvre et de sang » qui m’avait littéralement scotchée.
Toutefois, elle reste rudement efficace et addictive!
Et c’est sans grande surprise que je peux dire que je serai fidèle et présente pour la naissance du prochain épisode!
Citations…
« Le simple fait de penser à cette femme et à leur enfant qui grandissait dans son ventre l’emplissait de lumière. Chassant ses propres ténèbres. Réchauffant un cœur qu’il avait cru ne plus sentir battre. »
« Il lui tardait de l’appeler pour prendre de ses nouvelles. Pour entendre sa voix au creux de son oreille. Retrouver cette parenthèse d’insouciance au cœur du chaos. »
« Deux faces d’une même pièce. Deux individus hors norme dans un système étriqué. »
« Cette mort en direct, il la boit, comme une boisson grisante, il emplit son âme avec, et il laisse sa chaleur l’inonder jusqu’à l’ivresse. (…) Ce sang répandu est la promesse de celui qu’il reste à libérer. »
« Combien de temps fallait-il pour que ce métier, avec son rythme, son stress quotidien, finisse par éroder l’esprit d’un homme? Pour qu’il soit plus facile de se laisser tomber que de lutter pour demeurer debout. »
« Le revers de toute protection technologique, tu vois, c’est que ce sont des hommes qui la contrôlent… »
Note: 5/5
Ah bon, tu connais cet auteur ? 😉
Voilà l’avis d’une spécialiste du bonhomme (enfin de ses écrits) que j’attendais avec impatience ! Parce que je ne peux avoir le même oeil que toi, pour ne pas avoir tout lu de lui.
Bref, c’est passionnant et enrichissant 😉
Merci mon ami! Tu sais ce qu’il te reste à faire, n’est-ce pas? 😉
oui oui, allez me plaindre auprès de la personne qui m’a offert ce dernier roman et qui m’a donc poussé à le lire avant les autres 😉
Rrrhhôô… pfff… je me demande ce que cette personne avait dans la tête!!! 😉
oh, rien à voir avec le titre du bouquin j’espère ! 😉
Héhé… non! Elle a échappé à tous les tirs de balle! 😉
Ravie de constater qu’il t’a plu … il m’attend toujours dans ma PAL … Ce n’est pas l’envie qui manque pour l’attaquer mais cette envie est la même pour une trentaine de titres !!!!
Sans parler des autres qui composent ma PAL … Je ne suis plus le rythme du tout ces derniers temps … Merci beaucoup de ce très beau retour de lecture Karine ! Bises …
Coucou Carine… Merci à toi! Je suis dans la même situation que toi: beaucoup de mal à suivre le rythme! Tant d’envies, une PAL généreusement fournie et qui ne désemplit pas! 😉 Bises!
Coucou! Il faut vraiment que je me lance avec cet auteur! 😉 encore une chronique qui donne envie 🙂
Héhé ma Chantal… qu’attends-tu donc??? 😉
Coucou, celui-là, je ne l’ai pas mais j’ai fait mon premier Cédric en janvier dernier, c’est déjà un bon point 😉
Un de ces quatre, quand ma PAL aura maigri, je m’achèterai celui-là !
Lis les deux premiers avant… quand même! 😉
trouve-moi du temps !!
Naaan, je le garde pour moua! 🙂
C’est pas gentil, ça ! 😦
Le temps est la denrée la plus précieuse pour les bookaholics que nous sommes!!! 😉 Allez… je t’en file une miette… 😀
Oh, sa seigneurie est trop bonne 😀 Le temps étant hémophile, je devrais dire « saigneurie » 😀
😀
Je suis entièrement d’accord avec Karine. Yvan il te faut découvrir les livres que tu n’as pas lus, sinon -> cave avec la Belette. Blague à part, ce livre est tellement addictif que je l’ai dévoré en deux jours. Vivement le prochain.
Tout à fait Agnès! 🙂